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En fait Christian avait
ramené les arquebuses d'Allemagne où il était
caserné,
et les avait réceptionnées à l'Armurerie Kettner
et dès le samedi, elles furent essayées dans le jardin.
Mais une fausse manuvre de rechargement du
bassinet, manuvre exécutée sans ôter la mèche,
fit exploser la poire à poudre que Marc tenait en main
(environ 50-100 gr de poudre noire)
Heureusement la poire, soudée à l'étain, s'ouvrit en
deux, elle aurait pu éclater comme une grenade;
une flamme immense entoura les deux compères.
Christian fut touché au visage entièrement brûlé au
1er degré et sur la poitrine,
Marc était brûlé sérieusement au second degré sur
tout le bras droit et sur le côté du corps jusqu'à la
taille.
Il est vrai qu'il faisait chaud et qu'ils étaient tout
deux en tenue légère sans protection.
Après s'être copieusement arrosés d'eau, ils furent
emmenés rapidement à l'hôpital de Bavière à Liège
et soignés.
Le soir même les officiers généraux venaient leur
rendre visite après avoir été cherché St Martin,
on avait remarqué leur absence et la nouvelle s'était
répandue ...comme une traînée de poudre.
Le lendemain, retour à l'hôpital pour changer les
pansements.
De retour vers 10h, Marc s'habilla en vitesse, et en
officier rejoignit la compagnie qui arrivait à la
Collégiale.
Etonné et ravi en le voyant sur le trottoir, le
sergent-sapeur fit saluer toute la compagnie.
Avec émotion après cet hommage inoubliable, il reprit
sa place, et son fusil, au sein du cortège.
Christian, remplacé par son frère Jean-François le
matin, réintégra les rangs l'après-midi avec un visage
plus que bronzé.
Les aides de camp portèrent, avec courage vu le poids,
les arquebuses à mèche toute la journée, ignorant que
l'une d'elle était toujours chargée... et l'est
toujours,
elle trône dans le bureau de l'Echevinat du Tourisme de
Visé à qui elle fut offerte quelque temps plus tard
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Cet
incident explique l'usage des mousquets à
percussion, qui furent utilisés, non sans une
certaine appréhension, dès le lendemain de
l'accident,
le 5 juillet 1987 au retour du tir pour saluer St
Martin chez Martine Lambert Rue du Collège

Sans uniforme
particulier, les Mousquetaires ont gardé leur habit
noir d'officier
Ils se distinguent seulement
par une épinglette
Il s'agit d'une épingle, ici en argent, qui servait
à déboucher la cheminée des mousquets à
percussion, attachée à une chaînette elle même
fixée à un insigne qui a un rapport avec le
régiment.
Les mousquetaires ont opté pour une réduction de
l'oiseau porté au bas du collier de l'Empereur.
Cet insigne que beaucoup considèrent comme le plus
beau de la compagnie est:
argenté pour les officiers Christian et Alain
Poelmans, Paul Van Hesbroeck, Michel Barbas et Thomas
Charpentier,
mi argenté et doré pour le Lieutenant André
Schneider et doré pour le Capitaine Marc Poelmans
Il fut remis officiellement aux Mousquetaires
le 3 juillet 1988.
En signe de respect envers les anciens, trois
insignes d'honneur dorés furent remis
au Capitaine-commandant Guy George, au Général Jean
Lottin,
et à l'Empereur Fernand Humblet dont ils forment la
garde particulière.
20 ans plus tard d'autres insignes d'honneurs furent
également remis
A l'armée, l'épinglette devint un insigne
qualifiant les tireurs exceptionnels, d'ailleurs
plusieurs Roys du tir marchent au sein des
mousquetaires.
Les jeunes aspirants mousquetaires qui viendront les
rejoindre porteront quant à eux une médaille
particulière en attendant de recevoir leur
épinglette lorsqu'ils prêteront le serment comme
officier.
Le premier aspirant fut Florent Poelmans le 4 juillet
2004.
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