Visé, le 19e siècle,2e partie
© Marc Poelmans
aucun extrait du texte ni
aucune image personnelle ne peut être utilisée sans l'autorisation du webmaster
ou citation de la source
Le présent site a fait l'objet d'un enregistrement
auprès de l'Office Benelux de la
Propriété Intellectuelle sous le N°
i-DEPOT 113917
visiteurs depuis septembre 2002 --
|
|
|
Visé et sa région - le 19e
siècle 2e partie |
Novembre 1830,
Las de la
domination des hollandais, le peuple belge s'est
révolté jusqu'à obtenir
l'Indépendance
de la Belgique
qui fut proclamée le 4 octobre 1830.
Alors que les premières notes de La
Brabançonne s'écrivent, des combats éclatent surtout dans
les grandes villes du pays et spécialement à Bruxelles
en septembre pour chasser les soldats de Guillaume I.
Le 20 novembre 1830, parti la
veille de Liège à la tête de la Compagnie Franche des
Tirailleurs Liégeois et Maestrichtois, le Capitaine
Ferdinand Demany, débarque à Visé où
comme partout ailleurs existe une Garde Urbaine, créée
le 30 août, sous le commandement du bourgmestre.
Celui-ci n'est autre que le Baron de Ryckel,
nommé à ce poste depuis le 28 octobre,
qui est aussi président des Anciens Arquebusiers,
lesquels avec plusieurs autres visétois, ne se feront
pas prier pour prêter main forte aux hommes d'armes pour
aller "casser du hollandais"
Le matin à 7 heures 30, la compagnie de Demany se
rassemble.
Demany est un jeune homme, plein de fougue, téméraire
et dont on n'a à se plaindre que de son impétuosité à
foncer au combat.
Ils sont 96 volontaires auxquels viendront s'ajouter une
cinquantaine de visétois.
Des volontaires venus de toute la Basse-Meuse les ont
rejoints, ils sont à peu près 300 au total.
Arrive alors le receveur des contributions d'Eysden qui s'est
sauvé avec sa caisse devant l'avance d'un corps de
troupes hollandaises qui se trouvaient à 5 heures à
Gronsveld.
A la demande de Demany, de Ryckel fait sonner le tocsin
pour convoquer les visétois rassemblés et entrainés
depuis deux mois au sein de la Garde Urbaine.
Ils décident d'envoyer des hommes prévenir les
habitants des villages voisins, ce qui pris un certain
temps et de rassembler des volontaires de ces villages
qui doivent rejoindre Demany qui fait route vers Mouland
pour attaquer les hollandais, les déloger de leur
position et entrer dans Gronsveld distant de 10 km de
Visé, à midi.
Un
bataillon d'infanterie et de cuirassiers hollandais est
à la Maison Blanche à Berneau tenant la voie de Visé
à Maestricht, leur cavalerie tient la plaine de Navagne
sur la rive sur la rive droite de la Berwinne, appuyée
par deux canons.
L'ennemi, à peu près deux cents soldats commandés par
le major Syben, tient ainsi toute la zone sur la rive
droite de la Berwinne, mais les officiers n'avaient
certainement pas pris les précautions nécessaires pour
éviter une attaque surprise à laquelle ils ne s'attendaient
pas.
Des sentinelles avaient été placées sur la rive gauche
et des éclaireurs envoyés en patrouille.
Les volontaires les mieux armés furent disposés en
tirailleurs face à la cavalerie.
Les autres volontaires furent placés en position en haut
du village de Mouland sur la rive gauche de la Berwinne,
face à l'infanterie hollandaise qui se trouvait devant
la Maison Blanche.
Une vingtaine de volontaires, conduits par deux guides
sûrs, furent chargés de prendre les deux pièces de
canon dont la position semblait bien risquée.
Ils auraient réussi, alors qu'ils avaient déjà passé
la Berwinne sans être vus de l'ennemi quand tout d'un
coup, celui-ci sonna le rappel des troupes depuis la
Maison Blanche.
Rassemblés en peu de temps, les hollandais pris sous le
feu des volontaires reprirent la route de Maestricht.
La
faible garnison venue de Maestricht, dont la place forte
était toujours aux mains des hollandais, n'opposa guère
de résistance et sans insister les soldats d'une armée
démotivée se dépêchèrent de retourner chez eux.
Nous sommes deux mois après les combats de Bruxelles et
l'ennemi n'oppose plus guère de résistance.
Dans son récit, Demany ne fait pas mention des mots
"combat de Navagne",
ni sur la position qu'il donna aux troupes de visétois
dans son dispositif., mais on peut raisonnablement penser
qu'ils furent de ceux qui étaient disposés en
tirailleurs face à la cavalerie, car Demany souligne que
les arquebusiers étaient armés de carabines.
Cela n'a rien d'étonnant, la carabine, arme rayée mais
d'un chargement plus complexe, était utilisée pour le
tir de précision comme le faisaient les membres de la
compagnie, alors que les troupes armées étaient
généralement munies de fusils à canon lisse.
Et l'on sait aussi par un rapport du Baron de Ryckel d'août
1830 envoyé au gouverneur de la Province de Liège, que
tous les membres de la Garde Urbaine de Visé
possédaient leur propre arme et qu'il était dès lors
inutile d'en envoyer de supplémentaires de Liège, mais
il reçut une dotation de 20.000 cartouches qui ont plus
que vraisemblablement servi à l'entrainement de la Garde
Urbaine qui n'était pas composée uniquement d'arquebusiers
comme certains auteurs semblent le laisser entendre; en
ces temps de troubles, nombreux furent ceux qui se
joignirent à la troupe de Visé levée dès le début de
l'insurrection.
Il est absolument faux de dire
que seuls les arquebusiers se sont joints aux volontaires,
le tocsin n'aurait-il sonné que pour eux ?
Et si Demany en parle, alors qu'il ne les connaissait pas,
c'est simplement parce que de Ryckel lui a signalé qu'ils
avaient répondu présents, comme beaucoup d'autres.
En outre, Demany a très certainement gardé à ses
côtés des hommes aguerris, aptes à commander et à
faire un coup de force en cas de nécessité.
Cette escarmouche, resta dans le souvenir des visétois
sous le nom de "Combat de Navagne",
lequel loin d'être véritablement glorieux fut sans
rapport avec les combats sanglants qui eurent lieu
ailleurs dans le pays.
Si certains auteurs se sont laissés emporter par leur
enthousiasme dans une relation des faits tout à la
gloire de certains visétois; il faut retenir qu'aucune
médaille ne vint récompenser les combattants et aucun
drapeau d'honneur ne fut octroyé à la Ville.
Sans douter nullement ni du courage ni des sentiments
patriotiques qui animaient les combattants, il y a fort
à parier que les blessures les plus douloureuses furent
certainement les "gueules de bois" du lendemain
de cette échauffourée dont l'heureuse issue fut fêtée
pendant longtemps à grand renfort de pecket...
Ce bref combat est relaté dans une épreuve
journalistique corrigée de la main même du Capitaine
Demany qui se trouve au musée des Francs Arquebusiers
Demany qui avait participé à de nombreux combats et fut
largement décoré, terminera sa carrière comme
commissaire de police à Liège.
Vers la carrière de
Ferdinand Demany
Un chant
de la compagnie fut écrit par le Président Delgotalle
en souvenir des combattants de 1830
Dans nos cités au bruit des
armes
Lorsque flottaient nos étandards
On vit nos tyrans en alarme
Se sauver de toutes part
Tel fut l'élan patriotique
Que nos héros bravant le sort
Courraient en méprisant la mort
Pour rendre libre la Belgique
|
|
Honneur, cent fois
honneur
À nos vaillants guerriers
Ils ont toujours mérité la palme et les
lauriers,
Ils ont toujours mérité la palme et les
lauriers
|
Ce chant est toujours
actuellement chanté lors de nos séances académiques et
joué pendant les cortèges.
On en entend la musique à la page http://www.arquebusiers.be/arquebusier-fidele.htm exécutée en marche lente
Les paroles actuellement chantées
sont les suivantes |
Voyez cette belle
oriflamme
Trophée des Arquebusiers
A son aspect notre regard senflamme
Cest le drapeau de nos vieilles libertés
De nos aïeux remémorons la gloire
Ils nous convient à marcher sur leurs pas
En temps de paix, comme au jour du combat
Arquebusiers, il nous faut la victoire. |
Honneur, cent fois
honneur
À nos arquebusiers
Ils ont toujours mérité la palme et les
lauriers,
Ils ont toujours mérité la palme et les
lauriers |
Aujourd'hui dans
notre compagnie
Règnent l'ordre et la Liberté
Au Vieux Visé, la tradition chérie
Vénère en paix les vieux arquebusiers
Mais ce drapeau vrai symbole de gloire
Nous verrait encore braver le trépas
Pour défendre nos libertés chéries
Sa devise est la mort ou la victoire |
Honneur, cent fois
honneur
À nos arquebusiers
Ils ont toujours mérité la palme et les
lauriers,
Ils ont toujours mérité la palme et les
lauriers |
François
Delgotalle (1809-1884) Pharmacien à Dalhem
Auteur du chant de la compagnie, du "l'vil
ustèye" et du "chant du drapeau", il mit
sur pieds l'Harmonie St Martin et introduisit le fusil
Comblain dans la gilde.
C'était un président extraordinaire et d'une grande
bonté envers les déshérités. Décoré pour acte de
courage en 1848 et 1858 à Visé et Dalhem.
Il était aussi homme de lettres, membre de la Société
Liègeoise de Littérature Wallonne, et écrivait tant en
français qu'en wallon
|
En
1831,
Janvier
1831, près de Visé
S'il y
a une épine dans le territoire belge, c'est la
position fortifiée de Maastricht que les Hollandais
entendent fermement ne pas abandonner.
La petite armée belge commence le blocus de
Maastricht, mais une position clé du siège qui s'organise,
c'est le château de la famille de Brouckère à
Caster.
On en confie la garde aux Chasseurs de Chasteler qui
s'y installent en y crevant de froid, malgré d'énormes
feux de bûches dans les cheminées du salon et de la
salle à manger.
Par les fenêtres des étages, nos gaillards narguent
la garnison hollandaise de Maastricht, toute proche.
Soudain, dans l'aube frisquette de ce 19 janvier, le
chasseur Alexis Demarée, croit distinguer, au loin,
des hommes qui avancent dans le paysage enneigé.
Il se dispose à alerter son ami Saccassin qui
prépare le déjeuner de ses camarades encore
endormis, quand il entend un coup de feu et des cris.
La sentinelle Meskens vient de tirer sur les
Hollandais qui attaquent en nombre.
Demarée et Meskens donnent l'alerte et c'est un
curieux spectacle que de voir les fenêtres du
château se garnir d'hommes en caleçon ou en chemise,
qui déchaînent un feu d'enfer sur les assaillants.
Devant la furie de leurs ennemis, les soldats du roi
Guillaume décrochent, poursuivis par nos chasseurs
dont la plupart sont toujours, malgré le froid très
vif, en pans volants et en caleçon.
Et dire que six cents fantassins hollandais soutenus
par une centaine de cavaliers avaient rêvé de s'emparer
de Caster, ce jour-là, pour célébrer l'anniversaire
de la... princesse d'Orange.
En
1831 le président est Lonhienne
|
Le 21 juillet 1831
Leopold prête le serment constitutionnel et devient le
premier roi des belges
"Je jure d'observer la Constitution
et les lois du peuple belge,
de maintenir l'indépendance nationale
et l'intégrité du territoire."
Cette date
du 21 juillet deviendra symboliquement la date de la
fête nationale de la Belgique. |
Le roi Guillaume refuse dadhérer
aux préliminaires de paix et, le 2 août 1831, alors que
Léopold Ier fait sa Joyeuse Entrée à Liège, sans
sommation, ses troupes envahissent la Belgique.
Aussitôt le Roi Léopold se met
à la tête de son armée, mais lutte malheureusement
dune façon inégale (Campagne des dix jours).
Larrivée des 50.000 hommes du maréchal français Maurice Etienne Gérard contraint les Hollandais à
repasser la frontière.
A la suite de lagression hollandaise, la
Conférence de Londres remplace le traité des XVIII
articles par celui des XXIV articles, moins favorable à
la Belgique parce quil lui enlève Maastricht et le
Limbourg hollandais, le Luxembourg de langue allemande et
lui fait porter une partie importante de la dette de
lancien royaume des Pays-Bas.
Le 15 novembre 1831, la Belgique résignée, accepte ce
traité, tandis que Guillaume Ier le repousse
et refuse de rendre la citadelle dAnvers.
Léopold Ier en appelle aux Puissances.
La France et lAngleterre bloquent les côtes de la
Hollande tandis que l'armée française du maréchal
Gérard force le général Chassé à capituler (1832).
|
Le siège de la citadelle d'Anvers
eut lieu du 15 novembre au 23 décembre 1832, faisant
suite à la campagne des Dix-Jours.
Il opposa les troupes néerlandaises qui occupaient
Anvers à l'Armée du Nord commandée par le
Maréchal Gérard.
Lorsque les Hollandais
se retirèrent de Belgique suite à la première
intervention de l'armée française de 1831, il
laissèrent une garnisson néerlandaise dans la
citadelle d'Anvers d'où elle bombardait la ville.
Il fallut l'intervention de l'Armée du Nord
commandé par le Maréchal Gérard pour rendre la
citadelle à la Belgique.
Le spécialiste des sièges, le général Haxo, mit 24 jours pour
faire céder les Hollandais commandés par le général Chassé.
Un
monument fut inauguré en 1897 rappelant le
souvenir des soldats français morts en 1832
Il se trouve à Tournai, la ville d'Anvers ayant
refusé qu'il y soit construit.
Pendant
six ans encore, Guillaume Ier
sobstine à ne pas adhérer aux décisions
de la Conférence.
Soudain, en 1838, il déclare adopter le traité
des XXIV articles.
Mise en demeure dassurer lexécution
de ce traité, la Belgique consent à le ratifier
malgré les lourds sacrifices quil lui
impose.
Le 19 avril 1839, notre ministre
plénipotentiaire à Londres signe lacte
définitif clôturant les négociations
diplomatiques et mettant le sceau à notre statut
international.
Désormais la Belgique, indépendante
et neutre, devient « la clé de voûte de
lordre européen ».
La Belgique servait de zone tampon, traversée
obligatoire pour envahir les autres pays.
Le relief de la Belgique se prête en effet assez
bien au passage des troupes qui pendant très
longtemps ne se sont jamais gênées et
continueront à violer sa neutralité en 1914 et
1940.
La France frappera également des médailles
commémoratives de la prise d'Anvers.
extrait de :
La Libre Belgique 2005
1830, grandes figures, H. Depester, Editions
Vanderlinden, Bruxelles, publié dans « Les
Colonnes du Congrès », septembre 2004
images : www.ars-moriendi.be, www.dechokier.be," Histoire
illustrée de la Belgique " J. Willequet,
Editions J-M Collet, www.heraldique-europeenne.org
|
1834,
Maximilien Sebastien Merx
est président
et Jean Merx Adjudant Major
La
famille de l'ancien président Lonhienne fait don
à la compagnie d'un drapeau " le drapeau
des Dames"
Ce drapeau plus court et muni a son extrémité d'une
boule faisant contrepoids, permettait d'exécuter
un jeu de drapeau comme c'est encore le cas
aujourd'hui.
La boule dut être réparée l'année suivante
suite à une dispute éclatée dans la
Collégiale à cause d'une question de
préséance, les Arbalétriers et les
Arquebusiers assistaient alors ensemble à la
grand-messe du "Sacramint".
Un mot en entraînant un autre, le geste fut
joint à la parole.
C'est ainsi que Max Merx abîma la boule en
défonçant le tambour d'un arbalétrier.
Le Doyen Stiels eut bien du mal à ramener le
calme chez les belligérants.
Il fut dès lors décidé que les Arbalétriers
feraient leur marche d'offrande le lundi du
Sacramint et les Arquebusiers le mardi.
|
En 1835
Le 9 avril nait
Léopold II (Léopold Louis Philippe Marie Victor - 9
avril 1835 - 17 décembre 1909),
futur roi des Belges,
prince de Belgique,
duc de Saxe,
prince de Saxe-Cobourg-Gotha,
duc de Brabant (1835-1865),
roi des Belges (1865-1909),
Souverain de l'État Indépendant du Congo (1884-1908),
a succédé à son père, Léopold Ier, sur le trône belge en 1865
Sa mère était Louise d'Orléans.
|
1836
-
Pendant les cinq premières années qui suivirent la Révolution Belge,
la Compagnie des Arbalétriers resta tout à fait dans l'inactivité.
En 1835, à la Fête-Dieu, quelques officiers et confrères se
réunirent pour une petite démonstration. L'année suivante, tous
les arbalétriers vieux et jeunes s'assemblèrent et la Compagnie se
réorganisa, mais d'une manière toute pacifique. L'habit militaire
fut remplacé par l'habit bourgeois et les fêtes continuèrent comme
autrefois, en conservant le cachet des anciens usages.La Compagnie
se compose d'environ 90 membres, officiers et confrères. Le roi
Georges II mourut au mois d'Août de cette année, après 33 ans de
règne.Il fut remplacé l'année suivante par M. Charles Horion-de
Foulon, un des plus anciens officiers. Il était attaché à la
Compagnie depuis 1803. Ce nouveau roi ramena bientôt lefeu sacré
dans les cœurs de ses sujets, car la même année le personnel de la
Compagnie eut un effectif de 115 membres.
|
En 1837,
Le Roy du tir
est François Delgotalle qui deviendra président
en 1850
Il sera l'auteur de nombreuses compositions,
entre autres "Hommage d'Estime et d'Attachement
à la compagnie des Arquebusiers" (11-11-1852)
Fondateur de l'Harmonie saint Martin en 1853 à
laquelle il fit don d'un tuba, de deux cymbales
et d'une grosse caisse.
Parmi les fondateurs de l'harmonie on retrouve
aussi Joseph Leers, Dodémont, Lambert Théodore,
Jean Boulanger, etc...
Delgotalle offrit aussi avec Joseph Paulus des
coussins et des tapis pour garnir l'église.
En 1854 il écrit le "Chant du
Drapeau" en l'honneur de celui que
le professeur Kuppferslager avait donné en 1850
et la musique fut composée par le professeur
Thierry du conservatoire de Liège.
Il remis aussi, à la tête du comité, un gage
de loyalisme aux princes héritiers le Prince
Léopold et la Princesse Marie-Henriette en
visite au château d'Argenteau où l'harmonie St
Martin donna un concert.
En
1845
la prestation de serment est la suivante:
Je
jure Fidélité éternelle au
drapeau de saint Martin,
patron de Visé,
soumission et obéissance aux
statuts de la compagnie des
arquebusiers,
respect aux officiers,
fraternité et dévouement à
tous les confrères.
Vive saint Martin.
Vivent les Arquebusiers.
|
En 1850 le
président est François Delgotalle
François Delgotalle (1809-1884) Pharmacien à Dalhem
Auteur du
chant de la compagnie, du "Vil ustèye",
du "Chant du Drapeau" et d'autres
chants divers
Il mit sur pieds l'Harmonie St Martin et introduisit le
fusil Comblain dans la gilde.
C'était un président extraordinaire et d'une grande
bonté envers les déshérités.
Décoré pour acte de courage en 1848 et 1858 à Visé et
Dalhem.
Il était le parrain du chevalier François de Closset,
roy en 1863
|
En 1852,
Un
attentat est commis contre le drapeau de la compagnieVraisemblablement du à des
adversaires, l'emblème sacré sera aspergé de vitriol.
|
En 1860,
La famille Fayn-Merx fait
construire le local de la Renaissance
afin que les arquebusiers puissent
jouir d'un local permanent.
La construction s'acheva en 1862.
Avant cela la compagnie louait la
maison Stevens située Rue Haute en
face de la Rue du Perron, puis la
maison Paulus située Rue du Collège
avant la Rue de Berneau puis la
maison Bertholet au coin de la Rue
Haute et de la Rue Raskinroy et en
1830 il avaient pris à bail la salle
de chez Berlir.
C'est aussi en 1860 que les
arquebusiers troquent l'uniforme
militaire pour l'habit avec pantalon
noir, haut de forme et gilet jaune,
mais Joseph Paulus garda jusqu'à sa
mort l'ancien costume militaire qu'il
avait toujours porté.
1852 Depuis sa
réorganisation bourgeoise, la Compagnie des
arbalétriers, comme toutes les institutions de ce
genre, a eu ses années de déboires. En 1846, son
général mourut et le roi se retira. Cependant,
malgré la perte de ses chefs supérieurs, les marches
et les fêtes habituelles continuèrent plus ou moins
brillantes, selon le zèle qu'apportaient les
membres. En 1852, la Compagnie n'en comptait
plus que 63 dont 29 officiers, 6 cadets et 28
confrères. Elle n'avait pour chef supérieur qu'un
colonel en chef, mais bientôt un grand nombre
d'arbalétriers, restés jusque-là insouciants, se
réunirent à leurs confrères, unis entre eux par les
liens d'une harmonie parfaite. Pour rehausser
l'éclat de la Compagnie, le corps des officiers fit
préparer alors un magnifique drapeau en velours
bleu, brodé en argent et or une hampe en argent neuf
et l'on modifia légèrement l'uniformité du costume
adopté en 1849 pour les officiers et confrères.
Les officiers portaient le pantalon bleu de ciel,
avec galons en argent, l'habit et le chapeau noirs
de cérémonie, les gants jaunes et la cravate noire,
le gilet blanc et, en bandoulière, un large ruban de
satin bleu, au milieu duquel se trouvait une
arbalète brodée en argent. Les confrères
portaient le pantalon blanc avec habit et chapeau
noirs ; plus tard, ils eurent le pantalon en drap
noir avec galons jaunes. L'influence de cette
brillante innovation fut des plus heureuses pour la
Compagnie. Celle-ci vit son personnel
s'augmenter considérablement les années suivantes et
ses fêtes furent dès lors bien suivies.
1861
Cette
année fut l'une des plus remarquables depuis 1836,
par l'accroissement des membres de la Compagnie. Un
grand nombre de vieux et de nouveaux arbalétriers
vinrent, comme par enchantement, se ranger sous son
antique bannière. Le corps des officiers voyant
s'ouvrir une nouvelle ère de prospérité pour la
Compagnie, trouva parmi ces nouveaux partisans, des
hommes aptes à remplir les hautes fonctions restées
vacantes depuis plusieurs années ; il réélut un roi,
un général en chef et reconstitua leurs
états-majors. La Compagnie eut un effectif de 87
membres répartis comme suit : 12 officiers pour
l'état-major du roi, 26 pour celui du général, 14
officiers intermédiaires, 29 confrères et 6 cadets.
A cette époque, dans plusieurs villes de la
Belgique, des corporations d'arbalétriers établirent
des tirs au but à la petite arbalète et organisèrent
entre elles des concours. La Compagnie des
Arbalétriers visétois, voulant, elle aussi, faire
revivre l'arme de ses ancêtres, établit dans son
local un tir du même genre, ayant le même but, et le
corps des officiers se constitua en société sous la
dénomination de Société de Tir à l'Arbalète, annexée
à la Compagnie des Anciens Arbalétriers Visétois.
Des membres honoraires, en dehors de tout parti,
purent, sous certaines réserves, en faire partie. La
nouvelle institution fut accueillie avec joie. Ses
partisans y trouvèrent une récréation des plus
agréables et l'on y vit bientôt un grand nombre
d'adroits tireurs se signaler dans les concours
auxquels ils prirent part. Plus tard, les
Arbalétriers transformèrent leur local en un petit
musée d'arbalètes de toutes les époques ; il fait
l'admiration des étrangers qui visitent le Tir. En
1864,
le général-président qui avait coopéré à cette
nouvelle organisation, se retira par suite de
changement de résidence. Il fut remplacé, en
1866, par un généreux enfant de Visé, Monsieur
Mignon de Résimont,
qui ne cessa de combler la Compagnie de ses
bienfaits
Les
Arbalétriers n'ont cessé de s'exercer au tir, et
déjà vers 1611, ils étaient munis d'armes à feu. Ils
font partie de la Fédération des arbalétriers de la
province de Liége et entretiennent des relations
suivies avec les Gildes d'arbalétriers du pays et
les convoquent toujours à leurs concours ; leurs
frères Bruxellois, Anversois, Louvanistes et autres
y prennent part.
(2)
|
|
1863
Chevalier François de Closset
Roy du tir des arquebusiers
|
1863
Naissance
de la fête à Devant-le-Pont.
Juillet 1863, une grande fête est
organisée pour célébrer la fin des travaux dans l'église paroissiale
Notre Dame du Mont Carmel .
En effet la fête c'est le 16 juillet, et le 16 juillet, c'est
Notre-Dame du Mont Carmel !
Donc
si on fait la fiesta, c'est grâce à une fête religieuse ... n'en
déplaise à mon païen de fils.
Faubourg
de Visé, de l'autre côté de son pont, Devant-le-Pont se développa
encore plus à l'arrivée des Carmes Déchaussés les 2 mars et 6 avril
1691.
C'est eux qui construisirent le
couvent et l'église conventuelle Notre-Dame du Mont-Carmel en 1694.
Ils
purent s'y installer à condition d'y donner instruction et
catéchisme aux enfants, d'y créer une bibliothèque, de s'abstenir de
quêter et de ne pas agrandir le domaine
On voit sur la
carte Ferraris de 1777 que de grands jardins cultivés bordaient le
couvent
Le
bâtiment reçut un magnifique mobilier avec maître-autel, chaire de
vérité, lambris en style Louis XIV.
On l'appelait la
cathédrale de la Basse-Meuse tellement elle était joliment arrangée
de boiseries
On y célébrait
des processions
La Fête Dieu,
instituée par Ste Julienne de Cornillon.
La solennité de la fête dieu se situe le
deuxième dimanche après la Pentecôte, et la procession en mai ou
juin.
C'est d'ailleurs une fête célébrée autrefois par les arbalétriers et
les arquebusiers de Visé
Et leurs fêtes actuelles sont toujours
proches de cette date.
La fête
patronale fête de ND du Mont Carmel ( qui a donné le prénom Carmen)
le 16 juillet.
La Messe d'Or ou
messe des voyageurs qui était célébrée le 3e mercredi de l'Avent à
5h30, les bateliers, charretiers, pontonniers ne manquaient pas d'y
assister. La veille les enfants faisaient le tour du village
pour collecter bougies et argent pour illuminer l'église.
La messe de Noël
célébrée à 6 heures du matin où tout le village assistait.
On saluait
l'événement de décharges de mousqueterie. Preuve s'il en est qu'une
compagnie armée existait bien dans le quartier.
Vint la
Révolution française et la séparation de l'état et de l'église qui
vit ses biens confisqués. Le gouvernement vendit l'enclos comprenant
un bonnier et quatorze verges au Père Thonnard pour la somme de
17.325 livres.
Fin 1798,
l'administration du département de l'Ourthe dont nous faisions
partie apprit qu'il restait encore des restes considérables à la
bibliothèque des carmes et chargea Simon Pirnea de les saisir et
transporter à Liège.
Les héritiers Thonnard vendirent ensuite
le couvent à Nicolas Husay et l'église à Henri Letihon.
Durant la révolution les offices furent
célébrés seulement dans la chapelle des Sépulcrines de Visé et dans
l'église des Carmes, certains pasteurs ayant fait serment
d'allégeance.
Elle
fut plus tard acquise par la ville et rendue au culte.
Cette église au
départ dépendait de Lixhe et devint paroissiale en 1842 sous le
vocable N-D du Mont Carmel.
Les croix pâtées qu'on trouve dans
les nefs latérales sont en fait les lieux où l'église fut bénie lors
de sa consécration.
C'est aujourd'hui des rosaces en terre
cuite.
Autrefois, du moins avant qu'elle ne soit repeinte début 21e siècle,
ces rosaces étaient remplacées par de simple croix peintes en rouge.
Une crypte se trouve sous l'église.
Nicolas Husay, né en 1823 devint en 1842 premier
organiste de l'église Notre-Dame du Mont-Carmel Devant-le-Pont à
Visé.
On y retrouva Le
Révérend Jean de la Croix des Carmes le 2 mai 1697
Les Révérends des Carmes déchaussés du 29
septembre au 21 juillet 1712
Le révérend Père Hubert de St Lambert,
carme déchaussé de DLP du 23 novembre 1735 au 13 novembre 1739
Le Révérend Père Anasthase, Carme
déchaussé de DLP, le 15 septembre 1779
Ses curés furent
1842-1881: Abbé J Smalt
1881-1893: Abbé François de Courard
1893-1908: Abbé J Weertz
1908-1922: Abbé F.Van Nuys
1922-1936: Abbé M. Groteclaes
1936: Abbé Schoofs
1936-1942: Abbé L Lekeu
1942-1956: Abbé
Hanssen
1956-1976: Abbé Lambert Morrier
1976-1977: Père Willy Lejeune
1977-1987: Abbé Dister
1987-2002: Abbé Vincent Baguette
2002-2004: Abbé Etienne Van de Peerenboom
2004: Doyen Joseph Desonay
jusque 2007
Hubert Chantraine Vicaire résident
2007-2011 Maurice Simons Prêtre
auxiliaire résident
Actuellement en 2021 Abbé WILLY Roland
MFUKALA Moke Key
Elle
fut en partie détruite lors de la seconde guerre mondiale guerre par
un avion anglais en perdition qui le 20 avril 1941 à 23h40 dut se
débarrasser de ses bombes, lesquelles tombèrent sur l'église.
Seuls furent sauvé Notre Dame du mont
carmel, les vases sacrés, la piéta, St Georges et quelques bancs.
Les allemands empêchèrent la population de continuer le sauvetage.
L'abbé Lekeu ne put que constater les
dégâts et avec les paroissiens se mit à l'ouvrage afin de
reconstruire la salle des fêtes située en face au Cercle aussi en
partie détruite mais qui le 21 septembre 1941 accueillait la
première messe.
Cette salle
servit jusqu'à la reconstruction de l'église qui ne fut jamais
rebâtie dans le style baroque qui était le sien et contient les plus
grandes orgues de Wallonie construites en 1992, plus de 50 ans plus
tard, avec les dommages de guerre.
L'église reconstruite fut consacrée par
Mgr Kerkofs, évêque de Liège, en 1955.
Le
porche de l'église est en fait celui de l'ancien couvent tout à côté
qui lors de la suppression du mur fut déplacé et collé à la place de
l'ancienne entrée qui se trouvait à rue comme on le voit sur l'image
ici à gauche
Il y avait un petit cimetière à la place
du parking actuel.
Un
crucifix avec un pied en marbre se trouve aujourd'hui sur un hôtel à
droite dans l'église.
Il était autrefois sur le maître
hôtel qui est maintenant derrières les orgues.
Il n'est pas d'origine, en fait le marbre
était sensiblement le même que celui du maître-hôtel et ses
propriétaires l'avait offert à l'église car il convenait bien.
C'est la raison pour laquelle on voit
leurs portraits dessus.
C'est l'Abbé Morrier qui m'avait raconté
cette anecdote lorsque j'étais enfant de chœur (oui j'ai été enfant
de chœur :-) )
|
1864
Naissance
de la Croix-Rouge
Juin 1859, Solferino,
Nord de lItalie.
La bataille fait rage entre larmée française
et les troupes autrichiennes.
Henry Dunant,
homme daffaires genevois, découvre
lhorreur de la bataille : 40 000 morts et
blessés abandonnés sur le terrain.
Révolté par cet abandon, il décide
dorganiser, avec laide de la
population civile, le secours des blessés.
Tout ceci sans aucune distinction de nationalité.
Bouleversé par son expérience, Henry Dunant publie
en 1862, sous le titre « Un souvenir de Solferino»,
un véritable plaidoyer pour lhumanité. 5 ans
après Solferino, l'idée d'Henry Dunant a fait son
chemin. Un comité de 5 personnes s'est constitué à
Genève afin d'examiner les moyens à mettre en
uvre pour protéger les blessés sur les champs
de bataille.
En août 1864,
le gouvernement suisse convoque une Conférence
diplomatique groupant les représentants de seize
Etats. Ils décident de créer dans chaque pays des
comités de secours.
Le 22 août, ils signent la première
Convention de Genève
(Convention pour lamélioration du sort des
blessés et malades sur les champs de bataille).
Le droit international humanitaire moderne est né.
http://www.croix-rouge.be
|
En 1865,
Léopold II monte sur le trône de Belgique.
Léopold II (1835-1909)
Roi des Belges
DISCOURS DINAUGURATION
Prononcé par le Roi Léopold II le 17 décembre 1865.
Messieurs,
La Belgique a, comme moi, perdu un père.
L 'hommage si unanime que la nation rend à sa mémoire
répond dignement aux sentiments qu'elle lui a voués
pendant sa vie. J'en suis aussi touché que reconnaissant.
L'Europe elle-même n'est pas restée indifférente à ce
deuil: les souverains et les princes étrangers ont voulu
prendre part aux derniers honneurs que nous rendons à
celui qu'ils avaient placé si haut dans leur confiance
et dans leur amitié. En votre nom et au nom de la
Belgique, je les en remercie.
Succédant aujourd 'hui à un père si honoré de son
vivant, si regretté après sa mort, mon premier
engagement devant les élus de la nation est de suivre
religieusement les préceptes et les exemples que sa
sagesse m'a légués, de ne jamais oublier les devoirs qu'impose
ce précieux héritage.
Si je ne promets à la Belgique ni un grand règne comme
celui qui a fondé son indépendance, ni un grand roi
comme celui que nous pleurons, je lui promets du moins un
roi Belge de cur et d'âme dont la vie entière lui
appartient.
Premier Roi des Belges à qui la Belgique ait donné le
jour, je me suis depuis mon enfance associé à toutes
les patriotiques émotions de mon pays. Comme lui, j'ai
suivi avec bonheur ce développement national qui
féconde dans son sein toutes les sources de force et de
prospérité. Comme lui, j'aime les grandes institutions
qui garantissent l'ordre en même temps que la liberté
et sont la base la plus solide du trône.
Dans ma pensée, l'avenir de la Belgique s'est toujours
confondu avec le mien et toujours je l'ai considéré
avec cette confiance qu'inspire le droit d'une nation
libre, honnête et courageuse, qui veut son indépendance,
qui a su la conquérir et s'en 'montrer digne, qui saura
la garder.
Je n'ai point oublié, Messieurs, les marques de
bienveillance que j'ai reçues à l'époque de ma
majorité quand je suis venu m'associer à vos travaux
législatifs, et quelques mois après, lors de mon
mariage avec une princesse qui partage tous mes
sentiments pour le pays et les inspire à nos enfants.
Il m'a été doux de reconnaître, dans ces
manifestations spontanées, l'accord unanime des
populations. De mon côté, je n'ai jamais fait de
distinction entre les Belges. Tous dévoués à la patrie,
je les confonds dans une affection commune. Ma mission
constitutionnelle me range en dehors des luttes d'opinion,
laissant au pays lui-même à décider entre elles.
Je désire vivement que toutes leurs dissidences soient
toujours tempérées par cet esprit de fraternité
nationale qui réunit en ce moment autour du même
drapeau tous les enfants de la famille belge.
Messieurs, pendant les trente-cinq dernières années, la
Belgique a vu s'accomplir des choses qui, dans un pays de
l'étendue du nôtre, ont rarement été réalisées par
une seule génération. Mais l'édifice dont le Congrès
a jeté les fondements peut s'élever et s'élèvera
encore.
Mon sympathique concours est assuré à tous ceux qui
dévoueront à cette uvre leur intelligence et leur
travail. C'est en persistant dans cette voie d'activité
et de sage progrès que la Belgique affermira de plus en
plus ses institutions au-dedans et qu'au dehors elle
conservera cette estime dont les puissances garantes de
son indépendance et les autres Etats étrangers n'ont
cessé de lui donner et lui renouvellent aujourd'hui
encore le bienveillant témoignage.
En montant sur le trône, mon père disait aux Belges:
«Mon cur ne connaît d'autre ambition que de vous
voir heureux». Ces paroles, que son règne entier a
justifiées, je ne crains pas de les répéter en mon nom.
Dieu a daigné exaucer le veu qu'elles exprimaient.
Puisse-t-il encore l'entendre aujourd'hui, me rendre le
digne successeur de mon père et, je le Lui demande du
fond de mon âme, continuer à protéger notre chère
Belgique !
|
le 22 janvier 1869.
Léopold,
Ferdinand, Élie, Victor, Albert, Marie,
prince de Belgique,
duc de Saxe,
prince de Saxe-Cobourg-Gotha,
comte de Hainaut (en tant que fils aîné de l'héritier
présomptif),
puis duc de Brabant
(comme héritier présomptif),
né à Laeken le 12 juin 1859 y meurt ce 22 janvier 1869
des suites d'une pneumonie.
Le seul héritier du roi Léopold II s'en est allé, à
la mort du roi c'est son frère Philippe qui devra lui
succéder.
|
1870 Guerre franco prussienne
L'armée
fut mobilisée dès le 15 juillcet et mise sur pied
de guerre et placée sou le commandement du Comte de
Flandres, frère du Roi
L'indépendance
et la neutralité de la Belgique était garanties par
un traité datant du 19 avril 1839 et qui avait été
signé par la France, la Prusse, l'Autriche, la
Russie et l'Angleterre.
Le 9 et le 11 août 1870, la France, la Prusse (en
fait la Confédération de l'Allemagne du Nord) et l'Angleterre
resignèrent un traité réaffirmant l'indépendance
et la neutralité de la Belgique et s'engageant à
une intervention militaire contre celui des deux
belligérants qui envahirait sont territoire.
La force de l'armée belge, bien équipée à l'époque,
dotée d'une artillerie et de fusils de bonne
qualité, permettra au pays de ne pas être envahi
par les belligérants qui ne se seraient pas gênés
de traverser comme à leur habitude.
Croix
des anciens militaires de 1870-71 et Médaille
commémorative de la Campagne 1870-71
Remise aux militaires actifs ou
anciens militaires qui ont servi dans l'armée Belge
mobilisée entre le 15 Juillet 1870 et le 5 Mars 1871
col M. Poelmans
|
1871
C'est
la lutte finale; Groupons nous et demain, L'Internationale
Sera le genre humain.
L'Internationale est écrite
C'est
un chant révolutionnaire
A l'origine, il s'agit d'un poème écrit par
le chansonnier, poète et goguettier Eugène Pottier en juin 1871
On est alors en pleine répression de la
Commune de Paris et ce chant à pour musique
la marseillaise
On l'ignore mais c'est un compositeur
belge qui en écrivit la musique
Pierre Degeyter, né le 8 octobre 1848 à
Gand et mort le 26 septembre 1932 à Saint-Denis,
compositeur belge, qui en 1888, sur une
commande du Parti Ouvrier Français réigea
la partition musicale.
Refrain
(répété deux fois) C'est
la lutte finale;
Groupons nous et demain
L'Internationale
Sera le genre humain.
|
1
|
2
|
3
|
Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout |
Il n'est pas de sauveurs
suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu'il est chaud. |
L'État comprime et la Loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Égalité veut d'autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits." |
4
|
5
|
6
|
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu'il a créé s'est fondu,
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû. |
Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux. |
Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours. |
Vous
en trouverez les versions dans plus de 50 langues sur ce
lien
http://www.hymn.ru/internationale/index-en.html
une version actualisée pas mal du tout: http://folk.ntnu.no/makarov/temporary_url_20070929kldcg/internationale-fr-modern_third_verse.mp3
|
|
1873
L. Jaminet
Roy du tir
|
1873
La
compagnie participe aux
fêtes jubilaires de St Hadelin
et se voit remettre une médaille
de la chorale les Echos de Lorette
|
|
Le 29 juillet 1874
la gilde adopte le fusil
Comblain,
Une arme remarquable d'un
armurier de Cheratte,
En usage d'abord dans la Garde Civique et à l'Armée
belge qui la conservera jusqu'en 1910.
C'est un fusil à culasse tombante.
Sous l'action d'un pontet levier, la culasse descend,
laissant apparaître l'arrière du canon où il
suffit d'introduire la cartouche puis de remonter le
levier.
L'arme est musie d'un percuteur à chien visible sur
les premiers types et d'un percuteur encastré sur
les seconds.
D'abord en bronze phosphoreux, la culasse fut
transformée en acier afin de permettre aux armuriers
régionaux de la fabriquer puisqu'ils maîtrisaient
mieux cette technique.
L'arme est remarquable et fut détrônée par les
armes à répétition mais si Comblain avait imaginé
un système de rechargement automatique, son arme
aurait été équivalente à la célèbre Henry-Winchester.
Le fusil Comblain fut exporté au Chili et au Brésil
Elle fut soumise à tous les test possible et au banc
d'épreuve le canon bourré jusquà la gueule éclata,
on en vissa un nouveau et l'arme fonctionna sans
problème, la culasse de Comblain était intacte.
|
Le Tir Communal de Liège |
C'était un souhait du Roi Léopold
II de voir les compagnies s'entraîner avec
une arme de guerre utilisée par la Garde
Civique,
ce qui permettait ainsi d'avoir une Garde
Civique supplétive.
On rejoignait ainsi le principe du Tir
National et les centres de Tir Communal que l'on
retrouvait dans les grandes villes tant en
Belgique qu'ailleurs et qui permettait d'avoir
une population entraînée en cas de guerre.
C'est d'ailleurs toujours le cas en Suisse
où chaque habitant peut être appelé en cas
de trouble ou de guerre et conserve son arme
chez lui
Un projet de fédération nationale fut même
mis sur pieds et c'est à cette époque que
se créa la Section de Tir des arquebusiers
dont chaque membre dut acheter son arme.
La Garde Civique, dont on se moqua souvent,
participa aux combats quand le pays avait
besoin d'elle.
Composée de civils qui rejoignaient les
rangs en cas de nécessité, comme les gides,
et malgré parfois leurs airs de soldats d'opérette,
ses membres furent pourtant nombreux à se
battre.
Leurs derniers combats furent ceux de 1914
pour s'opposer à l'avance allemande, époque
où la Garde Civique fut désarmée et ses
membres démobilisés à leur grand dam. |
On voit sur les
photos ci-contre le fantassin porter un Comblain
qui restera utilisé par l'armée belge jusqu'en
1910
Ce fantassin de l'Armée belge en tenue de
service est armé du mousqueton Comblain,
une arme plus courte, et porte un uniforme assez
similaire à celui porté par notre Corps d'Escorte
de saint Martin et par le Corps des Tambours.
L'autre soldat ainsi que le garde civique portent
des fusils Comblain ordinaires
|
Détail
de la culasse d'un fusil Comblain
Musée des Francs Aquebusiers
C'est
un Comblain de seconde génération à culasse en
acier
avec le chien qui ne ressort plus à l'extérieur
et qu'on ne sait plus armer à la main au contraire
du modèle ci-dessus
Ajoutons qu'il est assez facile à démonter pour en
faire un entretien sommaire,il suffit de démonter
les deux vis de la culasse pour enlever le mécanisme
Il était aussi muni d'une baionette de type yatagan
ou droite
|
|
Caractéristiques générales
du fusil Comblain:
Calibre: 11 mm.
Munition: 11 x 50 R.
Longueur: 1,200 m.
Longueur avec baïonnette: 1,775 m.
Longueur du canon: 0,810 m.
Poids: 4,500 kg.
Capacité: 1 cartouche
voir la page Armement
|
Cliquez ici ou
sur l'image pour accéder à un excellent site sur le
Comblain
où vous y
retrouverez un Comblain du Musée des FAV
|
C'est
la Garde Civique de Verviers qui vint inaugurer
le tir à Visé le 17 août 1874.
C'était normal puisqu'il s'agissait de l'arme
habituelle de ce corps mais en outre elle était
commandée par le Major-médecin Alfred
Delgotalle,
officier des Anciens Arquebusiers de Visé et
fils du président de la compagnie.
Un petit souvenir fut échangé ce jour là: un
sapeur en laiton avec la mention Visé-Verviers
gravée autrefois sur le socle, toujours visible
au Musée des FAV et qui a été copié pour
être remis comme prix de tir.
Il y avait autrefois une garde civique dans le
canton de Dalhem. Le colonel en était M.
Corbisier remplacé à sa demande par Guillaume
Janssen par Arrêté Royal du 28 février 1833
LA
GARDE CIVIQUE DE VERVIERS
Le tir se tint pendant un temps dans
la propriété de Joseph Paulus qui devint
président en 1884.
C''était près de l'ancienne gare où avait
été édifié un stand de tir avec des
portiques de protection en maçonnerie
La cible était placée à 100 mètres
Une pierre scellée au-dessus de la porte
portait " Tir à la carabine Comblain
fondée par la compagnie des Arquebusiers, 17
août 1874"
Le stand de tir attirait du monde puisque de
Hollande, d'Allemagne ou de France on s'y
retrouvait parfois à près de 250 tireurs
pour y rivaliser d'adresse et c'était tout
bénéfice pour le gouvernement belge qui
voyait dan ces exercices un entrainement non
subventionné d'une armée parallèle.
Le stand de tir se déplace vers 1900 mais
reste du côté de Navagne où des portiques
de sécurité en bois doivent chaque fois
être amenés jusqu'à la construction d'un
nouveau stand maçonné dans une propriété
de M. Pierre Galère près de la rue de
mouland du côté de "la brousse"
aujourd'hui enterrée sous le remblai du
"pont des allemands"
|
deux
superbes prix de tir:
A gauche des
fusils Comblain argentés en sautoir surmontés d'une
couronne dorée.
L'insigne est habituellement argenté et se
portait sur le haut de la manche. Toutefois,
celui-ci est exceptionnel car la couronne est
dorée.
Cela signifie qu'il a appartenu à un tireur d'élite
champion trois années consécutives,
il se portait alors sur la poitrine.
La mention "Royaume de Belgique PRIX DE TIR"
apparaît en relief
Cet insigne fait partie des insignes de la Garde
Civique remis officiellement lors du concours de
1905 à l'occasion du 75e anniversaire de l'Indépendancele
dos porte la mention
A.Fisch
graveur et estampeur Bruxelles
du nom de la célèbre maison qui
fournissait l'arméel'insigne fait 6 cm de haut,
fixé par deux grandes épingles à l'arrière,
A droite un insigne de type Léopold qui se
portait aussi sur la manche.
Le Roi Léopold encourageait le tir. Tout comme
son frère le Comte de Flandres qui était
considéré comme un des trois meilleurs tireurs
de Belgique.
Collection
Marc Poelmans visible au Musée des Francs Arquebusiers
|
|
Insigne prix de tir sur la manche sous l'épaule
|
Prix de Tir modèle Léopold,
lettre L formée par les feuilles de laurier;
col. M. Poelmans
|
|
C'est
aussi en 1874 que la compagnie des arquebusiers adopte la tenue des
officiers .
Frac,
haut de forme, gilet et pantalon
jaune avec galon or.
L'habit
noir n'est jamais qu'un dérivé
de l'habit militaire, le grand
manteau dont les pans repliés
forment les basques
Madame Joiris-Merx fait don cette année là d'un drapeau
Ce drapeau, encore visible sur la photo de 1905,
comportait d'un côté deux fusils Comblain croisés et
de l'autre une grenade enflammée.
|
En
1875,
Naissance
d'Albert
futur Roi Albert
Prince de Belgique,
Duc de Saxe,
Prince de Saxe-Cobourg-Gotha,
héritier présomptif de la couronne (1891-1909),
Second
fils du frère du Roi Léopold II Philippe Comte de
Flandres et la Comtesse de Flandres, Marie de
Hohenzollern-Sigmaringen
né à Bruxelles le 8 avril 1875 et mort à Marche-les-Dames
le 17 février 1934.
|
En 1879,
La gilde fête son
300e anniversaire.
Le Président François Delgotalle mettra sur pieds les
festivités avec le comité de l'époque.
La Section de Tir donnera son nom au plus
prestigieux de ses prix pour son consours annuel
|
En 1881,
Les deux gildes
prêteront leur collier pour l'exposition
Art et Industrie d'autrefois dans les régions de la
Meuse belge - Exposition rétrospective de Liège La châsse de St
Hadelin sera aussi exposée
Un extrait du catalogue pages 86 et 87
A la gilde des
arbalétriers de Visé, un collier de corporation
en argent et vermeil.
Cet insigne se compose de quatorze disques de
plusieurs diamètres : six chargés d'arbalètes
dorées; sept armoriés; un à l'effigie de S.
Georges.
Les inscriptions sont curieuses au point de vue
local ; leurs millésimes vont de 1585 à 1634 ;
au milieu des noms d'honorables magistrats, je
distingue Messire Gvilliame Sems, canoisne de
Vise et noble et gènerevx seignevr
Alexandre de Preiwoth dit de Pelovsey capitane
dvne compagnie franche bas Allemans povr le
service de sa Maieste catholiqve: un chanoine
et un gentilhomme, on le voit, ne dédaignaient
pas alors de prendre part aux divertissements de
la bourgeoisie de Visé.
L'oiseau, qui semble remonter au.XV siècle,
porte un collier avec les mots van Weset bin (je
suis de Visé).
Le Serment des harquebsiers ou harguebusiers
de la même ville a aussi exposé son insigne,
formé de onze placarts armoriés et
datés de 1580 à 1625. ...
Le descriptif de cette exposuition ici: http://www.arquebusiers.be/histoire/exposition-retrospective-liege-1881.pdf
|
1884
A l' occasion de l'enterrement civil d'un arbalétrier visétois, M. le
doyen de Visé avait fait des démarches auprès de la société des
Arbalétriers pour la déterminer à ne pas prêter le concours de sa
musique à cette cérémonie funèbre. Ayant échoué, il avait défendu aux
Arbalétriers en corps, l'entrée de l'église, ne voulant atteindre,
disait-il, que son harmonie, à cause du différent provoqué par
l'incident religieux survenu entre lui et le directeur de cette
harmonie. En séance extraordinaire du 22 Avril, la Commission
administrative de la Compagnie, réunie avec celle du Tir, décida à
l'unanimité, de ne pas assister aux offices religieux le jour de la
Saint-Georges. La Compagnie remplaça l'assistance aux offices par un
tour de ville à 11 heures avec la statue de saint Georges, en portant
cette statue au local où elle fut garnie et où se fit l'offrande (1).
L'après-midi, on reporta saint Georges en remplaçant l'assistance aux
vêpres par un nouveau tour en ville.
En 1884, l'offrande eut lieu sur la place de
l'église et en 1885 au local. Cette situation se continua
jusqu'en 1886.
Le 30 avril 1885,
Léopold II devient officiellement souverain de l'Etat
Indépendant du Congo
1886
Dans sa séance du 6 Juin, l'assemblée générale du corps des officiers
des arbalétriers ratifie, par une adhésion unanime, l'acceptation
formulée par la commission en séance du 3 Juin même année, de reprendre
l'assistance en corps aux cérémonies religieuses, comme par le passé.
Cette décision fut prise à la suite du désir exprimé par M. le
doyen, parce que le différend qui avait surgi entre lui et le directeur
de l'harmonie Sainte-Cécile avait été aplani. (V. registres de la
Compagnie). Tout est bien qui finit bien et la compagnie retourne à
l'église comme le montre la photo.
La conclusion
à tirer de ces faits est que, si les Arbalétriers ne tiennent pas
rancune, ils savent prendre la défense de leurs fidèles et qu'on ne fait
pas impunément affront aux Compagnons de saint Georges.
|
1888 Jubilé de St
Hadelin
|
En 1891,
Baudouin
de Belgique
décède
(3 juin 1869 - 23 janvier 1891),
Prince de Belgique,
Duc de Saxe,
Prince de Saxe-Cobourg-Gotha.
Il est
le fils de Philippe Comte de Flandres et la Comtesse de
Flandres, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen.
Il
était donc le neveu du Roi Léopold II ainsi que l'héritier
présomptif du trône.
|
1888
Exposition d'art ancien, sans concours, à Bruxelles. Les
Arbalétriers Visétois y prennent part en y portant le Collier du Roy
ministère de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux cette
exposition. En cette même année 1888, la Compagnie inaugura un
nouveau drapeau de gilde, dit "drapeau Helleputte"
1894
Erection de la
Compagnie des Arbalétriers en Société Royale (22 Mai). — L'année 1894.
inaugure une ère nouvelle pour l'antique Gilde. Animés du plus grand
amour et du plus profond attachement envers l'illustre et vénérable
corporation, quelques membres dévoués et actifs, émettent le projet de
faire consacrer son glorieux passé et le maintien ininterrompu de ses
traditions, en sollicitant de Sa Majesté Léopold II, son haut patronage
et l'octroi du titre de Société Royale. Le major d'état-major (le
l'armée belge, officier d'ordonnance du Roi Léopold II, M. Albert Thys,
de Dalhem, issu d'une honorable famille visétoise, dont plusieurs
membres avaient, de tout temps, occupé des grades importants dans la
Compagnie des Arbalétriers, favorisa, par la haute considération dont il
jouissait auprès du Souverain, la réalisation de cette entreprise.
Le 23 Mai, l'honorable bourgmestre de Visé, M. Victor-Marie Fayn,
recevait de Sa Majesté, le brevet daté du 22 Mai, accordant à l'illustre
Compagnie, le titre de Société Royale. Une lettre de remercîments et
d'éloges fut envoyée à M. le major Thys. (devenu plus tard
lieutenant-colonel) et il fut décidé, en assemblée, de le nommer membre
d'honneur et protecteur de la Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers
Visétois. (V. Archives de la Compagnie. -- Registres et pièces
annexées).
1895
Concours de
drapeaux à Anvers. A ce concours, les Arbalétriers Visétois obtiennent :
Premier prix pour la collection la plus complète d'objets exposés.
Premier prix partagé pour le groupe formant le plus bel ensemble.
Deuxième prix et une médaille d'argent, pour l'étendard.
Troisième prix et une médaille de bronze pour le collier du roi.
Enfin, sixième prix pour les drapeaux anciens (drapeaux de dames).
(V. le certificat authentique annexé aux Archives (registres de la
Compagnie). Dans sa notice historique de cette exposition et du
cortège des drapeaux, voici ce que dit (p. 13) Pieter D'Hondt, membre de
l'Académie Impériale et Royale d'art héraldique " Adler " de Vienne. : "
Signalons spécialement la Compagnie des Anciens Arbalétriers de Visé,
fondée en 1310, dont les membres portent le pantalon bleu bordé d'une
bande d'argent. Ils ont l'arbalète sur l'épaule. On remarque beaucoup
leurs splendides drapeaux et collier, de même que deux arbalètes,
dont se sont servis
Marguerite de Parme et le duc d'Albe, et aussi leur patron
saint Georges, statue équestre portée par quatre membres, groupe
très bien organisé et très
applaudi. Il parait qu'à Visé, il faut être des Bleus " ou des
Rouges, l'animosité entre ces sociétés rivales est très prononcée ;
l'on prétend même que l'on apprend d'abord à dire aux enfants "
Vive saint Georges " au lieu de papa ou de maman. A l'âge de 11 à 12
ans, "les parents les font inscrire dans l'une ou l'autre gilde. Ces
sociétés ont aussi leurs airs de musique, qu'elles exécutent dans leurs
cortèges. A la suite du
concours d'Anvers, la Compagnie des Arbalétriers décerne une clef d'or à
son secrétaire-trésorier, M. Thomas Dossin-Lenoir (aujourd'hui général).
Cette clef était l'insigne que portaient ses devanciers dans les mêmes
fonctions et que l'on appelait " rentiers " de la Compagnie. Cette
distinction lui fut accordée pour les services précieux rendus pendant
nombre d'années et, notamment, dans ses missions spéciales si bien
remplies, relatives au concours d'Anvers.
1896
Don aux
Arbalétriers d'un drapeau par Sa Majesté le Roi. L'année 1896
restera remarquable dans les fastes de la Compagnie, par le don royal
d'un magnifique drapeau, offert par Sa Majesté Léopold II. (Archives (le
la Compagnie). Ce drapeau, aux couleurs nationales mélangées avec
celles de la Gilde, a été fait sur dessin de M. de Contini, comme le
vitrail dont il sera parlé ci-après. Il porte l'effigie de saint
Georges, identique à celle du vitrail, des arbalètes, le papegay et les
armoiries des Princes-Evêques de Liége.
En
1895,
Le
nouveau Capitaine Commandant
des arqeuebusiers est Joseph
Cerfontaine qui
succède ainsi à son père
et à son oncle.
Il restera commandant
des Francs Arquebusiers jusqu'à
son décès en 1920.
Les
relations avec les
Arbalétriers restaient
toujours tendues, une
rivalité certaine opposant
les deux gildes, qui s'en
tenaient toutefois à des
pamphlets et chansons.
Si d'un côté les
Arbalétriers écrivaient
"Tirans à l' årbalète",
Delgotalle leur répond en
composant " Li
vîle ustèye"
sur l'air de la marche des
Chasseurs Chasteler de la
Garde Civique.
En
1897,
la
compagnie inaugure dans la collégiale un vitrail
représentant son saint Patron.
Vitrail offert par une souscription auprès de tous les
membres et créé par Nicolas de Ruremonde
|
|
|
|
A gauche, coupure
de presse de 1897 relatant l'inauguration du
vitrail des arquebusiers de Visé et à droite un
détail d'une carte postale de 1914 lorsque l'église
a été incendiée et que le vitrail des
arquebusiers, comme d'autres, est quasi intact |
Les arbalétriers ont fait de même
en 1897
1° Installation dans
la Collégiale, par la Compagnie des Arbalétriers, d'un
magnifique vitrail dédié à saint Georges, œuvre de de Contini.
Ce vitrail a été placé lors de la restauration de l'église, en
remplacement de celui qui y figurait précédemment en 1568 et qui
fut détruit en 1719.
2° Inauguration
du drapeau royal.
3° Pour célébrer dignement l'ère de
prospérité et de gloire qu'elle traversait depuis plusieurs
années et, principalement, son élévation au rang de Société
Royale, le don du drapeau royal et l'érection du vitrail de
saint Georges dans la Collégiale de Visé, la Compagnie royale
organise une grande fête spéciale le 21 Mars. (V. Archives. —
Registres).
|
A
la fin du 19e siècle, chez lea Arquebusiers, plusieurs accidents ont
lieu lors du tir au fusil Comblain,
Dieudonné Protin un marqueur, est touché d'une
balle puis c'est Monsieur Laloup Gathoye qui
passait sur la route de Mouland près de la ferme
Tossens qui fut atteint par une balle perdue
Le comblain est une arme de guerre avec laquelle
un tireur maladroit pouvait expédier une balle
perdue très loin,
il fut décidé d'adopter la carabine Flobert,
cartouche aussi dénommée Bosquette inventée
par Louis Nicolas Flobert en 1845
On trouve la Flobert en 6 et 9mm, c'est une
percussion annulaire
Ce type de cartouche aussi appelé balle de tir
de salon ou tir de chambre est beaucoup moins
dangereux et est toujours en usage aujourd'hui
(calibre 6 mm, pas de charge de poudre propulsive
mais uniquement la force de l'amorce: Flobert ou
22 Lang Z le z de zimmer,chambre)
La portée de cette balle subsonique est d'un peu
plus de 50 mètres, au-delà de cette distance
elle perd vitesse et puissance. mais perd déjà
de la puissance à mis distance.
Un tir efficace tendu se fait sur 20 mètres
maximum
|
Attention quand
on achète ses balles :
22
Long Z: vitesse de
tir : 210m/s portée maximale : 50m,
efficace: 20 mètres selon qualité
22 short Rifle
vitesse de tir : 260m/s portée
maximale : 1000m
22 long Rifle
vitesse de tir : 350m/s portée
maximale : 1370m
22 long Rifle Hight Speed vitesse de
tir : 370m/s portée maximale : 1500m
22 magnum vitesse de tir : 472m/s
portée maximale : 1500m
|
En 1978, des
22 long short furent tirées lors de la fête
alors que la compagnie tirait dans l'ancienne
justice de paix, une balle mal placée passa
à côté de la cible, traversa la tôle d'acier
de protection des fenêtres puis le chassis
en aluminium pour finir dans la salle.
On failli tirer à plomb au 400e et il fallu
de gros efforts du conservateur du musée qui
expliqua la méprise de celui qui avait
acheté les balles pour qu'on en revienne au
tir à la bosquette.
Une carabine à cartouches Flobert et une ancienne
publicité à une époque où la croix gammée n'était
pas encore un insigne politique
La cartouche Flobert qu'on
connait aussi sous le nom de bosquette est une
cartouche sans poudre,
Seule l'amorce est présente, la percussion de l'amorce
et le dégagement de gaz que l'explosion produit
permet un tir jusqu'à 20 mètres maximum, au-delà
la balle n'a plus de force et tombe.
La 22langZ, avec laquelle on tire généralement
en juillet, est similaire
à la différence que la douille plus longue est
plus facile à manipuler.
La longueur de la douille qui diminue la force de
l'explosion, est compensée par quelques grains
de poudre.
Il
était aussi d'usage de tirer les campes.
Les campes que l'on rencontre encore de temps en
temps, sont des sortes de petits canons posés au
sol, la bouche en l'air, remplis de poudre et
reliés entre-eux par une trainée de poudre, une
fois la mise à feu effectuée, les tirs
déclenchent une pétarade dont le bruit va
croissant selon le calibre de la campe... qui
parfois fait éclater les carreaux.
Les campes remplaçaient les anciennes salves d'honneur
tirées lors des fêtes, tradition qui s'est
toutefois perpétuée chez les seuls Francs
Arquebusiers à Visé et lors des processions des
marcheurs de l'Entre sambre et Meuse.
De1897 à 1902, la compagnie participe aussi à
Liège au cortège à Saint Walburge en hommage
aux héros de 1830, on n'en trouve plus trace
plus tard jusqu'en 1905 et 2005 lors des
cortèges patriotiques à Bruxelles
|
|
Vers le 20e siècle
Home
Textes et images © Marc Poelmans
Webmaster
29 rue des écoles
4600 Visé
0495/12.29.09
contact
Disponibles à la vente
Ecus des arquebusiers et des arbalétriers de Visé
8 euros
contreplaqué de bois + sangle cuir
49 x 32 cm
Modèle déposé
©Marc
Poelmans
|
|
8 euros
|
Jouets médiévaux en bois
29 Rue des Ecoles,
B-4600 Visé |
Marc
Poelmans
Conseiller en Prévention - Coordinateur Sécurité
Chantiers Temporaires et Mobiles (agréé AR 25/01/2001)
29 Rue des Ecoles, B-4600 Visé 0495/12.29.09
|
les blasons sont
dessinés et placés avec l'aimable autorisation de