Visé, le 19e siècle,2e partie

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Visé et sa région -  le 19e siècle 2e partie

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Home / Sommaire histoire Retour en 1830 Vers le 20e siècle dernière mise à jour:10/07/24

 

Novembre 1830,

Las de la domination des hollandais, le peuple belge s'est révolté jusqu'à obtenir
l'Indépendance de la Belgique
qui fut proclamée le 4 octobre 1830.

Alors que les premières notes de
La Brabançonne s'écrivent, des combats éclatent surtout dans les grandes villes du pays et spécialement à Bruxelles en septembre pour chasser les soldats de Guillaume I.

Armoirie du baron de Ryckel copyright Marc PoelmansLe 20 novembre 1830, parti la veille de Liège à la tête de la Compagnie Franche des Tirailleurs Liégeois et Maestrichtois, le Capitaine Ferdinand Demany, débarque à Visé où comme partout ailleurs existe une Garde Urbaine, créée le 30 août, sous le commandement du bourgmestre.

Celui-ci n'est autre que le Baron de Ryckel, nommé à ce poste depuis le 28 octobre,
qui est aussi président des Anciens Arquebusiers, lesquels avec plusieurs autres visétois, ne se feront pas prier pour prêter main forte aux hommes d'armes pour aller "casser du hollandais"
Ferdinand Demany, commandant des volontaires lorsqu'il était commissaire de police à Liège en 1860
Le matin à 7 heures 30, la compagnie de Demany se rassemble.
Demany est un jeune homme, plein de fougue, téméraire et dont on n'a à se plaindre que de son impétuosité à foncer au combat.

Ils sont 96 volontaires auxquels viendront s'ajouter une cinquantaine de visétois.
Des volontaires venus de toute la Basse-Meuse les ont rejoints, ils sont à peu près 300 au total.


Arrive alors le receveur des contributions d'Eysden qui s'est sauvé avec sa caisse devant l'avance d'un corps de troupes hollandaises qui se trouvaient à 5 heures à Gronsveld.
A la demande de Demany, de Ryckel fait sonner le tocsin pour convoquer les visétois rassemblés et entrainés depuis deux mois au sein de la Garde Urbaine.
Ils décident d'envoyer des hommes prévenir les habitants des villages voisins, ce qui pris un certain temps et de rassembler des volontaires de ces villages qui doivent rejoindre Demany qui fait route vers Mouland pour attaquer les hollandais, les déloger de leur position et entrer dans Gronsveld distant de 10 km de Visé, à midi.

Un bataillon d'infanterie et de cuirassiers hollandais est à la Maison Blanche à Berneau tenant la voie de Visé à Maestricht, leur cavalerie tient la plaine de Navagne sur la rive sur la rive droite de la Berwinne, appuyée par deux canons.

L'ennemi, à peu près deux cents soldats commandés par le major Syben, tient ainsi toute la zone sur la rive droite de la Berwinne, mais les officiers n'avaient certainement pas pris les précautions nécessaires pour éviter une attaque surprise à laquelle ils ne s'attendaient pas.

Des sentinelles avaient été placées sur la rive gauche et des éclaireurs envoyés en patrouille.

Les volontaires les mieux armés furent disposés en tirailleurs face à la cavalerie.
Les autres volontaires furent placés en position en haut du village de Mouland sur la rive gauche de la Berwinne, face à l'infanterie hollandaise qui se trouvait devant la Maison Blanche.
Une vingtaine de volontaires, conduits par deux guides sûrs, furent chargés de prendre les deux pièces de canon dont la position semblait bien risquée.
Ils auraient réussi, alors qu'ils avaient déjà passé la Berwinne sans être vus de l'ennemi quand tout d'un coup, celui-ci sonna le rappel des troupes depuis la Maison Blanche.
Rassemblés en peu de temps, les hollandais pris sous le feu des volontaires reprirent la route de Maestricht.

croix commémorative des combattants de 1830 remise à Demany, Musée des Francs ArquebusiersLa faible garnison venue de Maestricht, dont la place forte était toujours aux mains des hollandais, n'opposa guère de résistance et sans insister les soldats d'une armée démotivée se dépêchèrent de retourner chez eux.
Nous sommes deux mois après les combats de Bruxelles et l'ennemi n'oppose plus guère de résistance.

Dans son récit, Demany ne fait pas mention des mots "combat de Navagne",
ni sur la position qu'il donna aux troupes de visétois dans son dispositif., mais on peut raisonnablement penser qu'ils furent de ceux qui étaient disposés en tirailleurs face à la cavalerie, car Demany souligne que les arquebusiers étaient armés de carabines.
Cela n'a rien d'étonnant, la carabine, arme rayée mais d'un chargement plus complexe, était utilisée pour le tir de précision comme le faisaient les membres de la compagnie, alors que les troupes armées étaient généralement munies de fusils à canon lisse.
Et l'on sait aussi par un rapport du Baron de Ryckel d'août 1830 envoyé au gouverneur de la Province de Liège, que tous les membres de la Garde Urbaine de Visé possédaient leur propre arme et qu'il était dès lors inutile d'en envoyer de supplémentaires de Liège, mais il reçut une dotation de 20.000 cartouches qui ont plus que vraisemblablement servi à l'entrainement de la Garde Urbaine qui n'était pas composée uniquement d'arquebusiers comme certains auteurs semblent le laisser entendre; en ces temps de troubles, nombreux furent ceux qui se joignirent à la troupe de Visé levée dès le début de l'insurrection.

Visé en 1832Il est absolument faux de dire que seuls les arquebusiers se sont joints aux volontaires, le tocsin n'aurait-il sonné que pour eux ?
Et si Demany en parle, alors qu'il ne les connaissait pas, c'est simplement parce que de Ryckel lui a signalé qu'ils avaient répondu présents, comme beaucoup d'autres.

En outre, Demany a très certainement gardé à ses côtés des hommes aguerris, aptes à commander et à faire un coup de force en cas de nécessité.

Cette escarmouche, resta dans le souvenir des visétois sous le nom de "Combat de Navagne",
lequel loin d'être véritablement glorieux fut sans rapport avec les combats sanglants qui eurent lieu ailleurs dans le pays.
Si certains auteurs se sont laissés emporter par leur enthousiasme dans une relation des faits tout à la gloire de certains visétois; il faut retenir qu'aucune médaille ne vint récompenser les combattants et aucun drapeau d'honneur ne fut octroyé à la Ville.
Sans douter nullement ni du courage ni des sentiments patriotiques qui animaient les combattants, il y a fort à parier que les blessures les plus douloureuses furent certainement les "gueules de bois" du lendemain de cette échauffourée dont l'heureuse issue fut fêtée pendant longtemps à grand renfort de pecket...

Ce bref combat est relaté dans une épreuve journalistique corrigée de la main même du Capitaine Demany qui se trouve au musée des Francs Arquebusiers
Demany qui avait participé à de nombreux combats et fut largement décoré, terminera sa carrière comme commissaire de police à Liège.

Vers la carrière de Ferdinand Demany

Un chant de la compagnie fut écrit par le Président Delgotalle en souvenir des combattants de 1830

Dans nos cités au bruit des armes
Lorsque flottaient nos étandards
On vit nos tyrans en alarme
Se sauver de toutes part
Tel fut l'élan patriotique
Que nos héros bravant le sort
Courraient en méprisant la mort
Pour rendre libre la Belgique

la palme et les lauriers , ©Marc Poelmans

Honneur, cent fois honneur
À nos vaillants guerriers
Ils ont toujours mérité la palme et les lauriers,
Ils ont toujours mérité la palme et les lauriers

Ce chant est toujours actuellement chanté lors de nos séances académiques et joué pendant les cortèges.
On en entend la musique à la page http://www.arquebusiers.be/arquebusier-fidele.htm exécutée en marche lente

Les paroles actuellement chantées sont les suivantes
Voyez cette belle oriflamme
Trophée des Arquebusiers
A son aspect notre regard s’enflamme
C’est le drapeau de nos vieilles libertés
De nos aïeux remémorons la gloire
Ils nous convient à marcher sur leurs pas
En temps de paix, comme au jour du combat
Arquebusiers, il nous faut la victoire.
Honneur, cent fois honneur
À nos arquebusiers
Ils ont toujours mérité la palme et les lauriers,
Ils ont toujours mérité la palme et les lauriers
Aujourd'hui dans notre compagnie
Règnent l'ordre et la Liberté
Au Vieux Visé, la tradition chérie
Vénère en paix les vieux arquebusiers
Mais ce drapeau vrai symbole de gloire
Nous verrait encore braver le trépas
Pour défendre nos libertés chéries
Sa devise est la mort ou la victoire
Honneur, cent fois honneur
À nos arquebusiers
Ils ont toujours mérité la palme et les lauriers,
Ils ont toujours mérité la palme et les lauriers

François Delgotalle (1809-1884) Pharmacien à Dalhem
Auteur du chant de la compagnie, du "l'vil ustèye" et du "chant du drapeau", il mit sur pieds l'Harmonie St Martin et introduisit le fusil Comblain dans la gilde.
C'était un président extraordinaire et d'une grande bonté envers les déshérités. Décoré pour acte de courage en 1848 et 1858 à Visé et Dalhem.
Il était aussi homme de lettres, membre de la Société Liègeoise de Littérature Wallonne, et écrivait tant en français qu'en wallon

En 1831,
Janvier 1831, près de Visé

S'il y a une épine dans le territoire belge, c'est la position fortifiée de Maastricht que les Hollandais entendent fermement ne pas abandonner.
La petite armée belge commence le blocus de Maastricht, mais une position clé du siège qui s'organise, c'est le château de la famille de Brouckère à Caster.
On en confie la garde aux Chasseurs de Chasteler qui s'y installent en y crevant de froid, malgré d'énormes feux de bûches dans les cheminées du salon et de la salle à manger.
Par les fenêtres des étages, nos gaillards narguent la garnison hollandaise de Maastricht, toute proche.
Soudain, dans l'aube frisquette de ce 19 janvier, le chasseur Alexis Demarée, croit distinguer, au loin, des hommes qui avancent dans le paysage enneigé.
Il se dispose à alerter son ami Saccassin qui prépare le déjeuner de ses camarades encore endormis, quand il entend un coup de feu et des cris.
La sentinelle Meskens vient de tirer sur les Hollandais qui attaquent en nombre.
Demarée et Meskens donnent l'alerte et c'est un curieux spectacle que de voir les fenêtres du château se garnir d'hommes en caleçon ou en chemise, qui déchaînent un feu d'enfer sur les assaillants.
Devant la furie de leurs ennemis, les soldats du roi Guillaume décrochent, poursuivis par nos chasseurs dont la plupart sont toujours, malgré le froid très vif, en pans volants et en caleçon.
Et dire que six cents fantassins hollandais soutenus par une centaine de cavaliers avaient rêvé de s'emparer de Caster, ce jour-là, pour célébrer l'anniversaire de la... princesse d'Orange.

En 1831 le président est Lonhienne
armoiries de la famille Lonhienne,©Marc Poelmans

Le 21 juillet 1831
le premier drapeau belge
Leopold prête le serment constitutionnel et devient le premier roi des belges

"Je jure d'observer la Constitution et les lois du peuple belge,
de maintenir l'indépendance nationale
et l'intégrité du territoire."


Cette date du 21 juillet deviendra symboliquement la date de la fête nationale de la Belgique.

Le roi Guillaume refuse d’adhérer aux préliminaires de paix et, le 2 août 1831, alors que Léopold Ier fait sa Joyeuse Entrée à Liège, sans sommation, ses troupes envahissent la Belgique.

Le Marechal Gerard, par David

Aussitôt le Roi Léopold se met à la tête de son armée, mais lutte malheureusement d’une façon inégale (Campagne des dix jours).

L’arrivée des 50.000 hommes du maréchal français
Maurice Etienne Gérard contraint les Hollandais à repasser la frontière.

A la suite de l’agression hollandaise, la Conférence de Londres remplace le traité des XVIII articles par celui des XXIV articles, moins favorable à la Belgique parce qu’il lui enlève Maastricht et le Limbourg hollandais, le Luxembourg de langue allemande et lui fait porter une partie importante de la dette de l’ancien royaume des Pays-Bas.

Le 15 novembre 1831, la Belgique résignée, accepte ce traité, tandis que Guillaume Ier le repousse et refuse de rendre la citadelle d’Anvers.

Léopold Ier en appelle aux Puissances.

La France et l’Angleterre bloquent les côtes de la Hollande tandis que l'armée française du maréchal Gérard force le général Chassé à capituler (1832).

Le siège de la citadelle d'Anvers
eut lieu du 15 novembre au 23 décembre 1832, faisant suite à la
campagne des Dix-Jours.
Médaille commémorative du Siège d'Anvers en 1832 Siège de la Citadelle d'Anvers  par l'Armée française de Horace Vernet Peinture commandée par le Maréchal Gérard en 1832 Siège de la Citadelle d'Anvers  par l'Armée française de Horace Vernet Peinture commandée par le Maréchal Gérard en 1832 Siège de la Citadelle d'Anvers  par l'Armée française de Horace Vernet Peinture commandée par le Maréchal Gérard en 1832 Médaille commémorative du Siège d'Anvers en 1832
Il opposa les troupes néerlandaises qui occupaient Anvers à l'Armée du Nord commandée par le Maréchal Gérard.


Aux Soldats français tombés sous les murs d'Anvers en 1832Lorsque les Hollandais se retirèrent de Belgique suite à la première intervention de l'armée française de 1831, il laissèrent une garnisson néerlandaise dans la citadelle d'Anvers d'où elle bombardait la ville.

Il fallut l'intervention de l'Armée du Nord commandé par le Maréchal Gérard pour rendre la citadelle à la Belgique.
Le spécialiste des sièges, le
général Haxo, mit 24 jours pour faire céder les Hollandais commandés par le général Chassé.

Un monument fut inauguré en 1897 rappelant le souvenir des soldats français morts en 1832
Il se trouve à Tournai, la ville d'Anvers ayant refusé qu'il y soit construit.

Pendant six ans encore, Guillaume Ier s’obstine à ne pas adhérer aux décisions de la Conférence.
Soudain, en 1838, il déclare adopter le traité des XXIV articles.

Mise en demeure d’assurer l’exécution de ce traité, la Belgique consent à le ratifier malgré les lourds sacrifices qu’il lui impose.
Le 19 avril 1839, notre ministre plénipotentiaire à Londres signe l’acte définitif clôturant les négociations diplomatiques et mettant le sceau à notre statut international.

Désormais la Belgique, indépendante et neutre, devient « la clé de voûte de l’ordre européen ».

La Belgique servait de zone tampon, traversée obligatoire pour envahir les autres pays.
Le relief de la Belgique se prête en effet assez bien au passage des troupes qui pendant très longtemps ne se sont jamais gênées et continueront à violer sa neutralité en 1914 et 1940.
La France frappera également des médailles commémoratives de la prise d'Anvers.


LA FRANCE COMBAT POUR LA PAIX
LA CITADELLE D'ANVERS PRISE EN 25 JOURS
DECEMBRE 1832


APRÈS  25  JOURS  DE  SIÈGE  LA  CITADELLE  D’ANVERS  EST
 REMISE  A  LA  BRAVE  ARMÉE  FRANÇAISE 
LE  23  DÉCEMBRE  1832

extrait de :
La Libre Belgique 2005
1830, grandes figures, H. Depester, Editions Vanderlinden, Bruxelles, publié dans « Les Colonnes du Congrès », septembre 2004
images : www.ars-moriendi.be,
www.dechokier.be," Histoire illustrée de la Belgique " J. Willequet, Editions J-M Collet, www.heraldique-europeenne.org

1834,

Maximilien Sebastien Merx
est président
et Jean Merx Adjudant Major
armoiries de la famille Lonhienne,©Marc Poelmans

  • La famille de l'ancien président Lonhienne fait don à la compagnie d'un drapeau " le drapeau des Dames"

    Ce drapeau plus court et muni a son extrémité d'une boule faisant contrepoids, permettait d'exécuter un jeu de drapeau comme c'est encore le cas aujourd'hui.

    La boule dut être réparée l'année suivante suite à une dispute éclatée dans la Collégiale à cause d'une question de préséance, les Arbalétriers et les Arquebusiers assistaient alors ensemble à la grand-messe du "Sacramint".

    Un mot en entraînant un autre, le geste fut joint à la parole.
    C'est ainsi que Max Merx abîma la boule en défonçant le tambour d'un arbalétrier.
    Le Doyen Stiels eut bien du mal à ramener le calme chez les belligérants.

    Il fut dès lors décidé que les Arbalétriers feraient leur marche d'offrande le lundi du Sacramint et les Arquebusiers le mardi.

En 1835

Le 9 avril nait Léopold II (Léopold Louis Philippe Marie Victor - 9 avril 1835 - 17 décembre 1909),
futur roi des Belges,
prince de Belgique,
duc de Saxe,
prince de Saxe-Cobourg-Gotha,
duc de Brabant (1835-1865),
roi des Belges (1865-1909),
Souverain de l'État Indépendant du Congo (1884-1908),
a succédé à son père,
Léopold Ier, sur le trône belge en 1865
Sa mère était
Louise d'Orléans.

 1836

  • Pendant les cinq premières années qui suivirent la Révolution Belge, la Compagnie des Arbalétriers resta tout à fait dans l'inactivité.
    En 1835, à la Fête-Dieu, quelques officiers et confrères se réunirent pour une petite démonstration.
    L'année suivante, tous les arbalétriers vieux et jeunes s'assemblèrent et la Compagnie se réorganisa, mais d'une manière toute pacifique. L'habit militaire fut remplacé par l'habit bourgeois et les fêtes continuèrent comme autrefois, en conservant le cachet des anciens usages.La Compagnie se compose d'environ 90 membres, officiers et confrères.
    Le roi Georges II mourut au mois d'Août de cette année, après 33 ans de règne.Il fut remplacé l'année suivante par M. Charles Horion-de Foulon, un des plus anciens officiers.
    Il était attaché à la Compagnie depuis 1803.
    Ce nouveau roi ramena bientôt lefeu sacré dans les cœurs de ses sujets, car la même année le personnel de la Compagnie eut un effectif de 115 membres.

En 1837,


Le Roy du tir est François Delgotalle qui deviendra président en 1850

Il sera l'auteur de nombreuses compositions, entre autres "Hommage d'Estime et d'Attachement à la compagnie des Arquebusiers" (11-11-1852)

Fondateur de l'Harmonie saint Martin en 1853 à laquelle il fit don d'un tuba, de deux cymbales et d'une grosse caisse.
Parmi les fondateurs de l'harmonie on retrouve aussi Joseph Leers, Dodémont, Lambert Théodore, Jean Boulanger, etc...

Delgotalle offrit aussi avec Joseph Paulus des coussins et des tapis pour garnir l'église.

En 1854 il écrit le "Chant du Drapeau" en l'honneur de celui que le professeur Kuppferslager avait donné en 1850 et la musique fut composée par le professeur Thierry du conservatoire de Liège.

Il remis aussi, à la tête du comité, un gage de loyalisme aux princes héritiers le Prince Léopold et la Princesse Marie-Henriette en visite au château d'Argenteau où l'harmonie St Martin donna un concert.


En 1845

la prestation de serment est la suivante:

Je jure Fidélité éternelle au drapeau de saint Martin, patron de Visé,
soumission et obéissance aux statuts de la compagnie des arquebusiers,
respect aux officiers,
fraternité et dévouement à tous les confrères.
Vive saint Martin.
Vivent les Arquebusiers.

médaille pour acte de courage et de dévouementEn 1850 le président est François Delgotalle

François Delgotalle (1809-1884) Pharmacien à Dalhem

Auteur du chant de la compagnie, du "Vil ustèye", du "Chant du Drapeau" et d'autres chants divers

Il mit sur pieds l'Harmonie St Martin et introduisit le fusil Comblain dans la gilde.

C'était un président extraordinaire et d'une grande bonté envers les déshérités.

Décoré pour acte de courage en 1848 et 1858 à Visé et Dalhem.

Il était le parrain du chevalier François de Closset, roy en 1863

En 1852,

Un attentat est commis contre le drapeau de la compagnie

Vraisemblablement du à des adversaires, l'emblème sacré sera aspergé de vitriol.

En 1860,

La famille Fayn-Merx fait construire le local de la Renaissance afin que les arquebusiers puissent jouir d'un local permanent.
La construction s'acheva en 1862.

Avant cela la compagnie louait la maison Stevens située Rue Haute en face de la Rue du Perron, puis la maison Paulus située Rue du Collège avant la Rue de Berneau puis la maison Bertholet au coin de la Rue Haute et de la Rue Raskinroy et en 1830 il avaient pris à bail la salle de chez Berlir.

C'est aussi en 1860 que les arquebusiers troquent l'uniforme militaire pour l'habit avec pantalon noir, haut de forme et gilet jaune, mais Joseph Paulus garda jusqu'à sa mort l'ancien costume militaire qu'il avait toujours porté.


1852

Depuis sa réorganisation bourgeoise, la Compagnie des arbalétriers, comme toutes les institutions de ce genre, a eu ses années de déboires.
En 1846, son général mourut et le roi se retira.
Cependant, malgré la perte de ses chefs supérieurs, les marches et les fêtes habituelles continuèrent plus ou moins brillantes, selon le zèle qu'apportaient les membres.
En 1852, la Compagnie n'en comptait plus que 63 dont 29 officiers, 6 cadets et 28 confrères. Elle n'avait pour chef supérieur qu'un colonel en chef, mais bientôt un grand nombre d'arbalétriers, restés jusque-là insouciants, se réunirent à leurs confrères, unis entre eux par les liens d'une harmonie parfaite.
Pour rehausser l'éclat de la Compagnie, le corps des officiers fit préparer alors un magnifique drapeau en velours bleu, brodé en argent et or une hampe en argent neuf et l'on modifia légèrement l'uniformité du costume adopté en 1849 pour les officiers et confrères.
Les officiers portaient le pantalon bleu de ciel, avec galons en argent, l'habit et le chapeau noirs de cérémonie, les gants jaunes et la cravate noire, le gilet blanc et, en bandoulière, un large ruban de satin bleu, au milieu duquel se trouvait une arbalète brodée en argent.
Les confrères portaient le pantalon blanc avec habit et chapeau noirs ; plus tard, ils eurent le pantalon en drap noir avec galons jaunes.
L'influence de cette brillante innovation fut des plus heureuses pour la Compagnie.
Celle-ci vit son personnel s'augmenter considérablement les années suivantes et ses fêtes furent dès lors bien suivies.


1861

Cette année fut l'une des plus remarquables depuis 1836, par l'accroissement des membres de la Compagnie. Un grand nombre de vieux et de nouveaux arbalétriers vinrent, comme par enchantement, se ranger sous son antique bannière.
Le corps des officiers voyant s'ouvrir une nouvelle ère de prospérité pour la Compagnie, trouva parmi ces nouveaux partisans, des hommes aptes à remplir les hautes fonctions restées vacantes depuis plusieurs années ; il réélut un roi, un général en chef et reconstitua leurs états-majors.
La Compagnie eut un effectif de 87 membres répartis comme suit : 12 officiers pour l'état-major du roi, 26 pour celui du général, 14 officiers intermédiaires, 29 confrères et 6 cadets.
A cette époque, dans plusieurs villes de la Belgique, des corporations d'arbalétriers établirent des tirs au but à la petite arbalète et organisèrent entre elles des concours.
La Compagnie des Arbalétriers visétois, voulant, elle aussi, faire revivre l'arme de ses ancêtres, établit dans son local un tir du même genre, ayant le même but, et le corps des officiers se constitua en société sous la dénomination de Société de Tir à l'Arbalète, annexée à la Compagnie des Anciens Arbalétriers Visétois.
Des membres honoraires, en dehors de tout parti, purent, sous certaines réserves, en faire partie. La nouvelle institution fut accueillie avec joie. Ses partisans y trouvèrent une récréation des plus agréables et l'on y vit bientôt un grand nombre d'adroits tireurs se signaler dans les concours auxquels ils prirent part.
Plus tard, les Arbalétriers transformèrent leur local en un petit musée d'arbalètes de toutes les époques ; il fait l'admiration des étrangers qui visitent le Tir. En
 1864, le général-président qui avait coopéré à cette nouvelle organisation, se retira par suite de changement de résidence.
Il fut remplacé, en 1866, par un généreux enfant de Visé, Monsieur Mignon de Résimont
, qui ne cessa de combler la Compagnie de ses bienfaits
Les Arbalétriers n'ont cessé de s'exercer au tir, et déjà vers 1611, ils étaient munis d'armes à feu. Ils font partie de la Fédération des arbalétriers de la province de Liége et entretiennent des relations suivies avec les Gildes d'arbalétriers du pays et les convoquent toujours à leurs concours ; leurs frères Bruxellois, Anversois, Louvanistes et autres y prennent part.

(2)

armes du chevalier de Closset, ©Marc Poelmans 1863

Chevalier François de Closset
Roy du tir des arquebusiers

1863
Naissance de la fête à Devant-le-Pont.

Juillet 1863, une grande fête est organisée pour célébrer la fin des travaux dans l'église paroissiale Notre Dame du Mont Carmel .

En effet la fête c'est le 16 juillet, et le 16 juillet, c'est Notre-Dame du Mont Carmel !

Donc si on fait la fiesta, c'est grâce à une fête religieuse ... n'en déplaise à mon païen de fils.

Faubourg de Visé, de l'autre côté de son pont, Devant-le-Pont se développa encore plus à l'arrivée des Carmes Déchaussés les 2 mars et 6 avril 1691.

C'est eux qui construisirent le couvent et l'église conventuelle Notre-Dame du Mont-Carmel en 1694.


Ils purent s'y installer à condition d'y donner instruction et catéchisme aux enfants, d'y créer une bibliothèque, de s'abstenir de quêter et de ne pas agrandir le domaine


On voit sur la carte Ferraris de 1777 que de grands jardins cultivés bordaient le couvent


Le bâtiment reçut un magnifique mobilier avec maître-autel, chaire de vérité, lambris en style Louis XIV.

On l'appelait la cathédrale de la Basse-Meuse tellement elle était joliment arrangée de boiseries







On y célébrait des processions

La Fête Dieu, instituée par Ste Julienne de Cornillon.
La solennité de la fête dieu se situe le deuxième dimanche après la Pentecôte, et la procession en mai ou juin.
C'est d'ailleurs une fête célébrée autrefois par les arbalétriers et les arquebusiers de Visé
Et leurs fêtes actuelles sont toujours proches de cette date.

La fête patronale fête de ND du Mont Carmel ( qui a donné le prénom Carmen) le 16 juillet.

La Messe d'Or ou messe des voyageurs qui était célébrée le 3e mercredi de l'Avent à 5h30, les bateliers, charretiers, pontonniers ne manquaient pas d'y assister.
La veille les enfants faisaient le tour du village pour collecter bougies et argent pour illuminer l'église.


La messe de Noël célébrée à 6 heures du matin où tout le village assistait.
On saluait l'événement de décharges de mousqueterie. Preuve s'il en est qu'une compagnie armée existait bien dans le quartier.

Vint la Révolution française et la séparation de l'état et de l'église qui vit ses biens confisqués. Le gouvernement vendit l'enclos comprenant un bonnier et quatorze verges au Père Thonnard pour la somme de 17.325 livres.

Fin 1798, l'administration du département de l'Ourthe dont nous faisions partie apprit qu'il restait encore des restes considérables à la bibliothèque des carmes et chargea Simon Pirnea de les saisir et transporter à Liège.

Les héritiers Thonnard vendirent ensuite le couvent à Nicolas Husay et l'église à Henri Letihon.
Durant la révolution les offices furent célébrés seulement dans la chapelle des Sépulcrines de Visé et dans l'église des Carmes, certains pasteurs ayant fait serment d'allégeance.

Elle fut plus tard acquise par la ville et rendue au culte.

Cette église au départ dépendait de Lixhe et devint paroissiale en 1842 sous le vocable N-D du Mont Carmel.

Les croix pâtées qu'on trouve dans les nefs latérales sont en fait les lieux où l'église fut bénie lors de sa consécration.

C'est aujourd'hui des rosaces en terre cuite.
Autrefois, du moins avant qu'elle ne soit repeinte début 21e siècle, ces rosaces étaient remplacées par de simple croix peintes en rouge.

Une crypte se trouve sous l'église.










Nicolas Husay, né en 1823 devint en 1842 premier organiste de l'église Notre-Dame du Mont-Carmel Devant-le-Pont à Visé.


On y retrouva Le Révérend Jean de la Croix des Carmes le 2 mai 1697
Les Révérends des Carmes déchaussés du 29 septembre au 21 juillet 1712
Le révérend Père Hubert de St Lambert, carme déchaussé de DLP du 23 novembre 1735 au 13 novembre 1739
Le Révérend Père Anasthase, Carme déchaussé de DLP, le 15 septembre 1779
Ses curés furent
1842-1881: Abbé J Smalt
1881-1893: Abbé François de Courard
1893-1908: Abbé J Weertz
1908-1922: Abbé F.Van Nuys
1922-1936: Abbé M. Groteclaes
1936: Abbé Schoofs
1936-1942: Abbé L Lekeu
1942-1956: Abbé Hanssen
1956-1976: Abbé Lambert Morrier
1976-1977: Père Willy Lejeune
1977-1987: Abbé Dister
1987-2002: Abbé Vincent Baguette
2002-2004: Abbé Etienne Van de Peerenboom
2004: Doyen Joseph Desonay
jusque 2007 Hubert Chantraine Vicaire résident
2007-2011 Maurice Simons Prêtre auxiliaire résident
Actuellement en 2021 Abbé WILLY Roland MFUKALA Moke Key

Elle fut en partie détruite lors de la seconde guerre mondiale guerre par un avion anglais en perdition qui le 20 avril 1941 à 23h40 dut se débarrasser de ses bombes, lesquelles tombèrent sur l'église.

Seuls furent sauvé Notre Dame du mont carmel, les vases sacrés, la piéta, St Georges et quelques bancs. Les allemands empêchèrent la population de continuer le sauvetage.

L'abbé Lekeu ne put que constater les dégâts et avec les paroissiens se mit à l'ouvrage afin de reconstruire la salle des fêtes située en face au Cercle aussi en partie détruite mais qui le 21 septembre 1941 accueillait la première messe.

Cette salle servit jusqu'à la reconstruction de l'église qui ne fut jamais rebâtie dans le style baroque qui était le sien et contient les plus grandes orgues de Wallonie construites en 1992, plus de 50 ans plus tard, avec les dommages de guerre.
L'église reconstruite fut consacrée par Mgr Kerkofs, évêque de Liège, en 1955.

Le porche de l'église est en fait celui de l'ancien couvent tout à côté qui lors de la suppression du mur fut déplacé et collé à la place de l'ancienne entrée qui se trouvait à rue comme on le voit sur l'image ici à gauche
Il y avait un petit cimetière à la place du parking actuel.


Un crucifix avec un pied en marbre se trouve aujourd'hui sur un hôtel à droite dans l'église.


Il était autrefois sur le maître hôtel qui est maintenant derrières les orgues.

Il n'est pas d'origine, en fait le marbre était sensiblement le même que celui du maître-hôtel et ses propriétaires l'avait offert à l'église car il convenait bien.
C'est la raison pour laquelle on voit leurs portraits dessus.
C'est l'Abbé Morrier qui m'avait raconté cette anecdote lorsque j'étais enfant de chœur (oui j'ai été enfant de chœur :-) )


1864
Naissance de la Croix-Rouge

Juin 1859, Solferino, Nord de l’Italie.
La bataille fait rage entre l’armée française et les troupes autrichiennes.

Henry Dunant
,
homme d’affaires genevois, découvre l’horreur de la bataille : 40 000 morts et blessés abandonnés sur le terrain.
Révolté par cet abandon, il décide d’organiser, avec l’aide de la population civile, le secours des blessés.
Tout ceci sans aucune distinction de nationalité.
Bouleversé par son expérience, Henry Dunant publie en 1862, sous le titre « Un souvenir de Solferino», un véritable plaidoyer pour l’humanité. 5 ans après Solferino, l'idée d'Henry Dunant a fait son chemin. Un comité de 5 personnes s'est constitué à Genève afin d'examiner les moyens à mettre en œuvre pour protéger les blessés sur les champs de bataille.

En août 1864,
le gouvernement suisse convoque une Conférence diplomatique groupant les représentants de seize Etats. Ils décident de créer dans chaque pays des comités de secours.
Le 22 août, ils signent la première Convention de Genève
(Convention pour l’amélioration du sort des blessés et malades sur les champs de bataille).

Le droit international humanitaire moderne est né.

http://www.croix-rouge.be

En 1865,

Léopold II monte sur le trône de Belgique.


Léopold II (1835-1909)
Roi des Belges

DISCOURS D’INAUGURATION
Prononcé par le Roi Léopold II le 17 décembre 1865.

Armoiies de Léopold II, Roi des Belges: de Belgique chargé d'un écusson de saxeMessieurs,

La Belgique a, comme moi, perdu un père.
L 'hommage si unanime que la nation rend à sa mémoire répond dignement aux sentiments qu'elle lui a voués pendant sa vie. J'en suis aussi touché que reconnaissant. L'Europe elle-même n'est pas restée indifférente à ce deuil: les souverains et les princes étrangers ont voulu prendre part aux derniers honneurs que nous rendons à celui qu'ils avaient placé si haut dans leur confiance et dans leur amitié. En votre nom et au nom de la Belgique, je les en remercie.

Succédant aujourd 'hui à un père si honoré de son vivant, si regretté après sa mort, mon premier engagement devant les élus de la nation est de suivre religieusement les préceptes et les exemples que sa sagesse m'a légués, de ne jamais oublier les devoirs qu'impose ce précieux héritage.

Si je ne promets à la Belgique ni un grand règne comme celui qui a fondé son indépendance, ni un grand roi comme celui que nous pleurons, je lui promets du moins un roi Belge de cœur et d'âme dont la vie entière lui appartient.

Premier Roi des Belges à qui la Belgique ait donné le jour, je me suis depuis mon enfance associé à toutes les patriotiques émotions de mon pays. Comme lui, j'ai suivi avec bonheur ce développement national qui féconde dans son sein toutes les sources de force et de prospérité. Comme lui, j'aime les grandes institutions qui garantissent l'ordre en même temps que la liberté et sont la base la plus solide du trône.

Dans ma pensée, l'avenir de la Belgique s'est toujours confondu avec le mien et toujours je l'ai considéré avec cette confiance qu'inspire le droit d'une nation libre, honnête et courageuse, qui veut son indépendance, qui a su la conquérir et s'en 'montrer digne, qui saura la garder.

Je n'ai point oublié, Messieurs, les marques de bienveillance que j'ai reçues à l'époque de ma majorité quand je suis venu m'associer à vos travaux législatifs, et quelques mois après, lors de mon mariage avec une princesse qui partage tous mes sentiments pour le pays et les inspire à nos enfants.

Il m'a été doux de reconnaître, dans ces manifestations spontanées, l'accord unanime des populations. De mon côté, je n'ai jamais fait de distinction entre les Belges. Tous dévoués à la patrie, je les confonds dans une affection commune. Ma mission constitutionnelle me range en dehors des luttes d'opinion, laissant au pays lui-même à décider entre elles.
Léopold II, Roi des belges
Je désire vivement que toutes leurs dissidences soient toujours tempérées par cet esprit de fraternité nationale qui réunit en ce moment autour du même drapeau tous les enfants de la famille belge.

Messieurs, pendant les trente-cinq dernières années, la Belgique a vu s'accomplir des choses qui, dans un pays de l'étendue du nôtre, ont rarement été réalisées par une seule génération. Mais l'édifice dont le Congrès a jeté les fondements peut s'élever et s'élèvera encore.

Mon sympathique concours est assuré à tous ceux qui dévoueront à cette œuvre leur intelligence et leur travail. C'est en persistant dans cette voie d'activité et de sage progrès que la Belgique affermira de plus en plus ses institutions au-dedans et qu'au dehors elle conservera cette estime dont les puissances garantes de son indépendance et les autres Etats étrangers n'ont cessé de lui donner et lui renouvellent aujourd'hui encore le bienveillant témoignage.

En montant sur le trône, mon père disait aux Belges: «Mon cœur ne connaît d'autre ambition que de vous voir heureux». Ces paroles, que son règne entier a justifiées, je ne crains pas de les répéter en mon nom.

Dieu a daigné exaucer le vœeu qu'elles exprimaient. Puisse-t-il encore l'entendre aujourd'hui, me rendre le digne successeur de mon père et, je le Lui demande du fond de mon âme, continuer à protéger notre chère Belgique !


le 22 janvier 1869.

Léopold, Ferdinand, Élie, Victor, Albert, Marie,
prince de Belgique,
duc de Saxe,
prince de Saxe-Cobourg-Gotha,
comte de Hainaut (en tant que fils aîné de l'héritier présomptif),
puis duc de Brabant
(comme héritier présomptif),
né à Laeken le 12 juin 1859 y meurt ce 22 janvier 1869 des suites d'une pneumonie.
Le seul héritier du roi Léopold II s'en est allé, à la mort du roi c'est son frère Philippe qui devra lui succéder.

1870

Guerre franco prussienne

L'armée fut mobilisée dès le 15 juillcet et mise sur pied de guerre et placée sou le commandement du Comte de Flandres, frère du Roi

L'indépendance et la neutralité de la Belgique était garanties par un traité datant du 19 avril 1839 et qui avait été signé par la France, la Prusse, l'Autriche, la Russie et l'Angleterre.
Le 9 et le 11 août 1870, la France, la Prusse (en fait la Confédération de l'Allemagne du Nord) et l'Angleterre resignèrent un traité réaffirmant l'indépendance et la neutralité de la Belgique et s'engageant à une intervention militaire contre celui des deux belligérants qui envahirait sont territoire.


La force de l'armée belge, bien équipée à l'époque, dotée d'une artillerie et de fusils de bonne qualité, permettra au pays de ne pas être envahi par les belligérants qui ne se seraient pas gênés de traverser comme à leur habitude.

Croix des anciens militaires de 1870-71 et Médaille commémorative de la Campagne 1870-71
Remise aux militaires actifs ou anciens militaires qui ont servi dans l'armée Belge mobilisée entre le 15 Juillet 1870 et le 5 Mars 1871
col M. Poelmans

1871
C'est la lutte finale; Groupons nous et demain, L'Internationale Sera le genre humain.
L'Internationale est écrite

C'est un chant révolutionnaire
A l'origine, il s'agit d'un poème écrit par le chansonnier, poète et goguettier
Eugène Pottier en juin 1871
On est alors en pleine répression de la Commune de Paris et ce chant à pour musique la marseillaise

On l'ignore mais c'est un compositeur belge qui en écrivit la musique
Pierre Degeyter, né le 8 octobre 1848 à Gand et mort le 26 septembre 1932 à Saint-Denis, compositeur belge, qui en 1888, sur une commande du Parti Ouvrier Français réigea la partition musicale.

 


Refrain
(répété deux fois)

C'est la lutte finale;
Groupons nous et demain
L'Internationale
Sera le genre humain.

1

2

3

Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C'est l'éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout
Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l'esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu'il est chaud.
L'État comprime et la Loi triche,
L'impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s'impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle,
L'Égalité veut d'autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits."

4

5

6

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu'il a créé s'est fondu,
En décrétant qu'on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.
Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l'air et rompons les rangs !
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.
Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n'appartient qu'aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.

Vous en trouverez les versions dans plus de 50 langues sur ce lien
http://www.hymn.ru/internationale/index-en.html
une version actualisée pas mal du tout:
http://folk.ntnu.no/makarov/temporary_url_20070929kldcg/internationale-fr-modern_third_verse.mp3

armes des de Jamine-Jaminet,©Marc Poelmans 1873

L. Jaminet
Roy du tir

1873
La compagnie participe aux
fêtes jubilaires de St Hadelin
et se voit remettre une médaille
de la chorale les Echos de Lorette

Les Echos de Lorette, médaille de 1873,  collection musée des FAV

Le 29 juillet 1874 la gilde adopte le fusil Comblain,

Joseph Comblain
Une arme remarquable d'un armurier de Cheratte,

En usage d'abord dans la Garde Civique et à l'Armée belge qui la conservera jusqu'en 1910.
C'est un fusil à culasse tombante.

Sous l'action d'un pontet levier, la culasse descend, laissant apparaître l'arrière du canon où il suffit d'introduire la cartouche puis de remonter le levier.
L'arme est musie d'un percuteur à chien visible sur les premiers types et d'un percuteur encastré sur les seconds.

D'abord en bronze phosphoreux, la culasse fut transformée en acier afin de permettre aux armuriers régionaux de la fabriquer puisqu'ils maîtrisaient mieux cette technique.

L'arme est remarquable et fut détrônée par les armes à répétition mais si Comblain avait imaginé un système de rechargement automatique, son arme aurait été équivalente à la célèbre Henry-Winchester. Le fusil Comblain fut exporté au Chili et au Brésil

Elle fut soumise à tous les test possible et au banc d'épreuve le canon bourré jusquà la gueule éclata, on en vissa un nouveau et l'arme fonctionna sans problème, la culasse de Comblain était intacte.

Fondateurs du tir Comblain:

François Delgotalle,
président
La section de tir des Francs Arquebusiers donnera son nom
à la coupe du challenge du concours de tir en salle
Nicolas Thonon,
empereur

B. Demarteau
 
Armes de la famille Scaff, ©Marc Poelmans Clément Scaff
futur président des Francs Arquebusiers
Blason des Francs Arquebusiers ®FAV
Armes de la famille de Marbais, ©Marc Poelmans Charles de Marbais,
dont le fusil Comblain à culasse de bronze est au musée des Francs Arquebusiers,
image ci à côté
Détail du fusil Comblain de Charles de Marbais, Musée des Francs Arquebusiers

 

Le tir communal de Liège où chacun pouvait s'entraîner

Le Tir Communal de Liège
C'était un souhait du Roi Léopold II de voir les compagnies s'entraîner avec une arme de guerre utilisée par la Garde Civique,
ce qui permettait ainsi d'avoir une Garde Civique supplétive.

On rejoignait ainsi le principe du Tir National et les centres de Tir Communal que l'on retrouvait dans les grandes villes tant en Belgique qu'ailleurs et qui permettait d'avoir une population entraînée en cas de guerre.
C'est d'ailleurs toujours le cas en Suisse où chaque habitant peut être appelé en cas de trouble ou de guerre et conserve son arme chez lui

Un projet de fédération nationale fut même mis sur pieds et c'est à cette époque que se créa la Section de Tir des arquebusiers dont chaque membre dut acheter son arme.

La Garde Civique, dont on se moqua souvent, participa aux combats quand le pays avait besoin d'elle.
Composée de civils qui rejoignaient les rangs en cas de nécessité, comme les gides, et malgré parfois leurs airs de soldats d'opérette, ses membres furent pourtant nombreux à se battre.
Leurs derniers combats furent ceux de 1914 pour s'opposer à l'avance allemande, époque où la Garde Civique fut désarmée et ses membres démobilisés à leur grand dam.

Armee belge, soldat du train muni d'un mousqueton ComblainGarde civique armé du Comblaingardes civiques armés du fusil ComblainGarde civique armé du Comblain

On voit sur les photos ci-contre le fantassin porter un Comblain qui restera utilisé par l'armée belge jusqu'en 1910

Ce fantassin de l'Armée belge en tenue de service est armé du mousqueton Comblain, une arme plus courte, et porte un uniforme assez similaire à celui porté par notre Corps d'Escorte de saint Martin et par le Corps des Tambours.

L'autre soldat ainsi que le garde civique portent des fusils Comblain ordinaires

Fusil Comblain, culasse ouverte Fusil Comblain, culasse fermée Fusil Comblain, détail du chien fusil Comblain modèle 2 culasse fermée
Le fusil Comblain détaillé dans le manuel de la garde Civique de Bruxelles en 1890

Détail de la culasse d'un fusil Comblain
Musée des Francs Aquebusiers

Comblain démonté, musée des Francs Aquebusiers

 

C'est un Comblain de seconde génération à culasse en acier
avec le chien qui ne ressort plus à l'extérieur
et qu'on ne sait plus armer à la main au contraire du modèle ci-dessus


Ajoutons qu'il est assez facile à démonter pour en faire un entretien sommaire,il suffit de démonter les deux vis de la culasse pour enlever le mécanisme

Il était aussi muni d'une baionette de type yatagan ou droite

Cartouche de fusil Comblain, taille réelle Baionette-sabre de fusil Comblain

Caractéristiques générales du fusil Comblain:
Calibre: 11 mm.
Munition: 11 x 50 R.
Longueur: 1,200 m.
Longueur avec baïonnette: 1,775 m.
Longueur du canon: 0,810 m.
Poids: 4,500 kg.
Capacité: 1 cartouche

voir la page Armement





mousqueton Comblain



Cliquez ici ou sur l'image pour accéder à un excellent site sur le Comblain
où vous y retrouverez un Comblain du Musée des FAV

C'est la Garde Civique de Verviers qui vint inaugurer le tir à Visé le 17 août 1874.
C'était normal puisqu'il s'agissait de l'arme habituelle de ce corps mais en outre elle était commandée par le Major-médecin Alfred Delgotalle,
officier des Anciens Arquebusiers de Visé et fils du président de la compagnie.
Un petit souvenir fut échangé ce jour là: un sapeur en laiton avec la mention Visé-Verviers gravée autrefois sur le socle, toujours visible au Musée des FAV et qui a été copié pour être remis comme prix de tir.
Il y avait autrefois une garde civique dans le canton de Dalhem. Le colonel en était M. Corbisier remplacé à sa demande par Guillaume Janssen par Arrêté Royal du 28 février 1833

LA GARDE CIVIQUE DE VERVIERS

  Garde civique de Verviers armée du fusil Comblain La garde civique de Verviers Garde civique de Verviers au défilé
  Grde civique de Verviers, garde et tambours Garde Civique de Verviers, le tambour major Martiin Ramet en 1872 Garde civique de Verviers, registre, Alfred Delgotalle

Inauguration du rir au fusil Comblain à Visé en 1874

Le tir se tint pendant un temps dans la propriété de Joseph Paulus qui devint président en 1884.
C''était près de l'ancienne gare où avait été édifié un stand de tir avec des portiques de protection en maçonnerie
La cible était placée à 100 mètres
Une pierre scellée au-dessus de la porte portait " Tir à la carabine Comblain fondée par la compagnie des Arquebusiers, 17 août 1874"
Le stand de tir attirait du monde puisque de Hollande, d'Allemagne ou de France on s'y retrouvait parfois à près de 250 tireurs pour y rivaliser d'adresse et c'était tout bénéfice pour le gouvernement belge qui voyait dan ces exercices un entrainement non subventionné d'une armée parallèle.

Le stand de tir se déplace vers 1900 mais reste du côté de Navagne où des portiques de sécurité en bois doivent chaque fois être amenés jusqu'à la construction d'un nouveau stand maçonné dans une propriété de M. Pierre Galère près de la rue de mouland du côté de "la brousse" aujourd'hui enterrée sous le remblai du "pont des allemands"

deux superbes prix de tir:

A gauche des fusils Comblain argentés en sautoir surmontés d'une couronne dorée.
L'insigne est habituellement argenté et se portait sur le haut de la manche. Toutefois, celui-ci est exceptionnel car la couronne est dorée.
Cela signifie qu'il a appartenu à un tireur d'élite champion trois années consécutives,
il se portait alors sur la poitrine.
La mention "Royaume de Belgique PRIX DE TIR" apparaît en relief
Cet insigne fait partie des insignes de la Garde Civique remis officiellement lors du concours de 1905 à l'occasion du 75e anniversaire de l'Indépendancele dos porte la mention
A.Fisch
graveur et estampeur Bruxelles
du nom de la célèbre maison qui fournissait l'arméel'insigne fait 6 cm de haut, fixé par deux grandes épingles à l'arrière,
A droite un insigne de type Léopold qui se portait aussi sur la manche.
Le Roi Léopold encourageait le tir. Tout comme son frère le Comte de Flandres qui était considéré comme un des trois meilleurs tireurs de Belgique.

Collection Marc Poelmans visible au Musée des Francs Arquebusiers

Insigne de champion de tir (couronne dorée) de la Garde Civique, collection Marc Poelmans



Insigne prix de tir sur la manche sous l'épaule

Prix de Tir modèle Léopold, lettre L formée par les feuilles de laurier; col. M. Poelmans
Prix de Tir modèle Léopold,
lettre L formée par les feuilles de laurier;
col. M. Poelmans

insigne de Maître Tireur de la Garde Civique en 1905
Fabriqué chez Fonson à Bruxelles
coll M. Poelmans
Prix de tir de la Garde Civique, fusil comblain
Fabriqué chez Fisch à Bruxelles
coll M. Poelmans
prix de tir armée belge
coll M. Poelman

Prix de tir de la Garde Civique, fusil comblain, triple champion
coll M. Poelman

Prix de Tir modèle Léopold, lettre L formée par les feuilles de laurier; col. M. Poelmans
coll M. Poelman
Prix de tir de la garde Civique
Maître tireur
Prix de tir de la garde Civique
Fusil Comblain 1905
Champion - Se porte sous l'épaule
Prix de tir
armée belge
Prix de tir de la garde Civique
Fusil Comblain 1905
Trois fois champion:
couronne or

Très rare, se porte sur la poitrine

prix de tir
modèle Albert

Arquebusiers de Visé pantalon jaune et galon rouge 19e s

 

 

C'est aussi en 1874 que la compagnie des arquebusiers adopte la tenue des officiers .

Frac, haut de forme, gilet et pantalon jaune avec galon or.

drapeau Joiris-Merx 1874L'habit noir n'est jamais qu'un dérivé de l'habit militaire, le grand manteau dont les pans repliés forment les basques


Madame Joiris-Merx fait don cette année là d'un drapeau

Ce drapeau, encore visible sur la photo de 1905,
comportait d'un côté deux fusils Comblain croisés et de l'autre une grenade enflammée.

Le Prince Albert, fils du Comte Philippe de Flandres, neveu de Leopold II, futur Roi AlbertEn 1875,

Naissance d'Albert

futur Roi Albert
Prince de Belgique,
Duc de Saxe,
Prince de Saxe-Cobourg-Gotha,
héritier présomptif de la couronne (1891-1909),

Second fils du frère du Roi Léopold II Philippe Comte de Flandres et la Comtesse de Flandres, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen
né à Bruxelles le 8 avril 1875 et mort à Marche-les-Dames le 17 février 1934.

En 1879,

La gilde fête son 300e anniversaire.
Le Président François Delgotalle mettra sur pieds les festivités avec le comité de l'époque.
La
Section de Tir donnera son nom au plus prestigieux de ses prix pour son consours annuel

En 1881,
Les deux  gildes prêteront leur collier pour l'exposition
Art et Industrie d'autrefois dans les régions de la Meuse belge - Exposition rétrospective de Liège
La châsse de St Hadelin sera aussi exposée
Un extrait du catalogue pages 86 et 87

A la gilde des arbalétriers de Visé, un collier de corporation en argent et vermeil.
Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansCet insigne se compose de quatorze disques de plusieurs diamètres : six chargés d'arbalètes dorées; sept armoriés; un à l'effigie de S. Georges.
Les inscriptions sont curieuses au point de vue local ; leurs millésimes vont de 1585 à 1634 ; au milieu des noms d'honorables magistrats, je distingue Messire Gvilliame Sems, canoisne de Vise et noble et gènerevx seignevr Alexandre de Preiwoth dit de Pelovsey capitane dvne compagnie franche bas Allemans povr le service de sa Maieste catholiqve: un chanoine et un gentilhomme, on le voit, ne dédaignaient pas alors de prendre part aux divertissements de la bourgeoisie de Visé.
L'oiseau, qui semble remonter au.XV siècle, porte un collier avec les mots van Weset bin (je suis de Visé).

Le Serment des harquebsiers ou harguebusiers de la même ville a aussi exposé son insigne, formé de onze placarts armoriés et datés de 1580 à 1625.
...


Le descriptif de cette exposuition ici:
http://www.arquebusiers.be/histoire/exposition-retrospective-liege-1881.pdf

 

 

1884

A l' occasion de l'enterrement civil d'un arbalétrier visétois, M. le doyen de Visé avait fait des démarches auprès de la société des Arbalétriers pour la déterminer à ne pas prêter le concours de sa musique à cette cérémonie funèbre.
Ayant échoué, il avait défendu aux Arbalétriers en corps, l'entrée de l'église, ne voulant atteindre, disait-il, que son harmonie, à cause du différent provoqué par l'incident religieux survenu entre lui et le directeur de cette harmonie. En séance extraordinaire du 22 Avril, la Commission administrative de la Compagnie, réunie avec celle du Tir, décida à l'unanimité, de ne pas assister aux offices religieux le jour de la Saint-Georges.
La Compagnie remplaça l'assistance aux offices par un tour de ville à 11 heures avec la statue de saint Georges, en portant cette statue au local où elle fut garnie et où se fit l'offrande (1). L'après-midi, on reporta saint Georges en remplaçant l'assistance aux vêpres par un nouveau tour en ville. En 1884, l'offrande eut lieu sur la place de l'église et en 1885 au local. Cette situation se continua jusqu'en 1886.



Le 30 avril 1885, Léopold II devient officiellement souverain de l'Etat Indépendant du Congo

1886

Dans sa séance du 6 Juin, l'assemblée générale du corps des officiers des arbalétriers  ratifie, par une adhésion unanime, l'acceptation formulée par la commission en séance du 3 Juin même année, de reprendre l'assistance en corps aux cérémonies religieuses, comme par le passé.

Cette décision fut prise à la suite du désir exprimé par M. le doyen, parce que le différend qui avait surgi entre lui et le directeur de l'harmonie Sainte-Cécile avait été aplani. (V. registres de la Compagnie).
Tout est bien qui finit bien et la compagnie retourne à l'église comme le montre la photo.


La conclusion à tirer de ces faits est que, si les Arbalétriers ne tiennent pas rancune, ils savent prendre la défense de leurs fidèles et qu'on ne fait pas impunément affront aux Compagnons de saint Georges.

 

1888
Jubilé de St Hadelin

  

 

Le Prince héritier Baudouin, fils du Comte de Flandres,neveu de Léopold IIEn 1891,

Baudouin de Belgique
décède
(3 juin 1869 - 23 janvier 1891),
Prince de Belgique,
Duc de Saxe,
Prince de Saxe-Cobourg-Gotha.

Il est le fils de Philippe Comte de Flandres et la Comtesse de Flandres, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen.

Il était donc le neveu du Roi Léopold II ainsi que l'héritier présomptif du trône.

1888

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansExposition d'art ancien, sans concours, à Bruxelles.
Les Arbalétriers Visétois y prennent part en y portant le Collier du Roy ministère de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux cette exposition.
En cette même année 1888, la Compagnie inaugura un nouveau drapeau de gilde, dit "drapeau Helleputte"


1894

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansErection de la Compagnie des Arbalétriers en Société Royale (22 Mai). —
 L'année 1894. inaugure une ère nouvelle pour l'antique Gilde.
Animés du plus grand amour et du plus profond attachement envers l'illustre et vénérable corporation, quelques membres dévoués et actifs, émettent le projet de faire consacrer son glorieux passé et le maintien ininterrompu de ses traditions, en sollicitant de Sa Majesté Léopold II, son haut patronage et l'octroi du titre de Société Royale.
Le major d'état-major (le l'armée belge, officier d'ordonnance du Roi Léopold II, M. Albert Thys, de Dalhem, issu d'une honorable famille visétoise, dont plusieurs membres avaient, de tout temps, occupé des grades importants dans la Compagnie des Arbalétriers, favorisa, par la haute considération dont il jouissait auprès du Souverain, la réalisation de cette entreprise.
Le 23 Mai, l'honorable bourgmestre de Visé, M. Victor-Marie Fayn, recevait de Sa Majesté, le brevet daté du 22 Mai, accordant à l'illustre Compagnie, le titre de Société Royale.
Une lettre de remercîments et d'éloges fut envoyée à M. le major Thys. (devenu plus tard lieutenant-colonel) et il fut décidé, en assemblée, de le nommer membre d'honneur et protecteur de la Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers Visétois. (V. Archives de la Compagnie. -- Registres et pièces annexées).

1895
Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansConcours de drapeaux à Anvers. A ce concours, les Arbalétriers Visétois obtiennent :
Premier prix pour la collection la plus complète d'objets exposés.
Premier prix partagé pour le groupe formant le plus bel ensemble.
Deuxième prix et une médaille d'argent, pour l'étendard.
Troisième prix et une médaille de bronze pour le collier du roi.
Enfin, sixième prix pour les drapeaux anciens (drapeaux de dames).
(V. le certificat authentique annexé aux Archives (registres de la Compagnie).
Dans sa notice historique de cette exposition et du cortège des drapeaux, voici ce que dit (p. 13) Pieter D'Hondt, membre de l'Académie Impériale et Royale d'art héraldique " Adler " de Vienne. : " Signalons spécialement la Compagnie des Anciens Arbalétriers de Visé, fondée en 1310, dont les membres portent le pantalon bleu bordé d'une bande d'argent. Ils ont l'arbalète sur l'épaule. On remarque beaucoup  leurs splendides drapeaux et collier, de même que deux arbalètes, dont se  sont servis Marguerite de Parme et le duc d'Albe, et aussi leur patron  saint Georges, statue équestre portée par quatre membres, groupe très  bien organisé et très applaudi.
Il parait qu'à Visé, il faut être des Bleus " ou des Rouges, l'animosité entre ces sociétés rivales est très prononcée ;  l'on prétend même que l'on apprend d'abord à dire aux enfants " Vive saint Georges " au lieu de papa ou de maman. A l'âge de 11 à 12 ans, "les parents les font inscrire dans l'une ou l'autre gilde. Ces sociétés ont aussi leurs airs de musique, qu'elles exécutent dans leurs cortèges. 
A la suite du concours d'Anvers, la Compagnie des Arbalétriers décerne une clef d'or à son secrétaire-trésorier, M. Thomas Dossin-Lenoir (aujourd'hui général). Cette clef était l'insigne que portaient ses devanciers dans les mêmes fonctions et que l'on appelait " rentiers " de la Compagnie. Cette distinction lui fut accordée pour les services précieux rendus pendant nombre d'années et, notamment, dans ses missions spéciales si bien remplies, relatives au concours d'Anvers.


1896

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansDon aux Arbalétriers d'un drapeau par Sa Majesté le Roi.
L'année 1896 restera remarquable dans les fastes de la Compagnie, par le don royal d'un magnifique drapeau, offert par Sa Majesté Léopold II. (Archives (le la Compagnie).
Ce drapeau, aux couleurs nationales mélangées avec celles de la Gilde, a été fait sur dessin de M. de Contini, comme le vitrail dont il sera parlé ci-après.
Il porte l'effigie de saint Georges, identique à celle du vitrail, des arbalètes, le papegay et les armoiries des Princes-Evêques de Liége.

 

En 1895,

Le nouveau Capitaine Commandant des arqeuebusiers est Joseph Cerfontaine qui succède ainsi à son père et à son oncle.
Il restera commandant des Francs Arquebusiers jusqu'à son décès en 1920.

Les relations avec les Arbalétriers restaient toujours tendues, une rivalité certaine opposant les deux gildes, qui s'en tenaient toutefois à des pamphlets et chansons.

Si d'un côté les Arbalétriers écrivaient "Tirans à l' årbalète", Delgotalle leur répond en composant " Li vîle ustèye" sur l'air de la marche des Chasseurs Chasteler de la Garde Civique.

En 1897,

la compagnie inaugure dans la collégiale un vitrail représentant son saint Patron.
Vitrail offert par une souscription auprès de tous les membres et créé par Nicolas de Ruremonde

coupure de presse de 1897, inauguration du vitrail des arquebusiers de Visé St Martin vitrail des arquebusiers collégiale St Martin de Visé St Martin vitrail des arquebusiers collégiale St Martin de Visé 1914 la collégfiale détruite, les vitaux intact, à gauche le vitrail des arquebusiers
A gauche, coupure de presse de 1897 relatant l'inauguration du vitrail des arquebusiers de Visé et à droite un détail d'une carte postale de 1914 lorsque l'église a été incendiée et que le vitrail des arquebusiers, comme d'autres, est quasi intact

Les arbalétriers ont fait de même en 1897

1° Installation dans la Collégiale, par la Compagnie des Arbalétriers, d'un magnifique vitrail dédié à saint Georges, œuvre de de Contini.
Ce vitrail a été placé lors de la restauration de l'église, en remplacement de celui qui y figurait précédemment en 1568 et qui fut détruit en 1719.

2° Inauguration du drapeau royal.

3° Pour célébrer dignement l'ère de prospérité et de gloire qu'elle traversait depuis plusieurs années et, principalement, son élévation au rang de Société Royale, le don du drapeau royal et l'érection du vitrail de saint Georges dans la Collégiale de Visé, la Compagnie royale organise une grande fête spéciale le 21 Mars. (V. Archives. — Registres).

 

A la fin du 19e siècle, chez lea Arquebusiers, plusieurs accidents ont lieu lors du tir au fusil Comblain,
Dieudonné Protin un marqueur, est touché d'une balle puis c'est Monsieur Laloup Gathoye qui passait sur la route de Mouland près de la ferme Tossens qui fut atteint par une balle perdue
Le comblain est une arme de guerre avec laquelle un tireur maladroit pouvait expédier une balle perdue très loin,
il fut décidé d'adopter la carabine Flobert, cartouche aussi dénommée Bosquette inventée par Louis Nicolas Flobert en 1845
balle bosquette
On trouve la Flobert en 6 et 9mm, c'est une percussion annulaire
Ce type de cartouche aussi appelé balle de tir de salon ou tir de chambre est beaucoup moins dangereux et est toujours en usage aujourd'hui
(calibre 6 mm, pas de charge de poudre propulsive mais uniquement la force de l'amorce: Flobert ou 22 Lang Z le z de zimmer,chambre)

La portée de cette balle subsonique est d'un peu plus de 50 mètres, au-delà de cette distance elle perd vitesse et puissance. mais perd déjà de la puissance à mis distance.
Un tir efficace tendu se fait sur 20 mètres maximum

la 22 long Z

Attention quand on achète ses balles :

22 Long Z: vitesse de tir : 210m/s portée maximale : 50m, efficace: 20 mètres selon qualité
22 short Rifle vitesse de tir : 260m/s portée maximale : 1000m
22 long Rifle vitesse de tir : 350m/s portée maximale : 1370m
22 long Rifle Hight Speed vitesse de tir : 370m/s portée maximale : 1500m
22 magnum vitesse de tir : 472m/s portée maximale : 1500m

En 1978, des 22 long short furent tirées lors de la fête alors que la compagnie tirait dans l'ancienne justice de paix, une balle mal placée passa à côté de la cible, traversa la tôle d'acier de protection des fenêtres puis le chassis en aluminium pour finir dans la salle.
On failli tirer à plomb au 400e et il fallu de gros efforts du conservateur du musée qui expliqua la méprise de celui qui avait acheté les balles pour qu'on en revienne au tir à la bosquette.

Pub 1915 cartouches Flobertcartouches Flobert et Bosquette
Une carabine à cartouches Flobert et une ancienne publicité à une époque où la croix gammée n'était pas encore un insigne politique
Carabine à cartouches Flobert Bosquettecartouches Flobert Bosquette

La cartouche Flobert qu'on connait aussi sous le nom de bosquette est une cartouche sans poudre,
Seule l'amorce est présente, la percussion de l'amorce et le dégagement de gaz que l'explosion produit permet un tir jusqu'à 20 mètres maximum, au-delà la balle n'a plus de force et tombe.
La 22langZ, avec laquelle on tire généralement en juillet, est similaire
à la différence que la douille plus longue est plus facile à manipuler.
La longueur de la douille qui diminue la force de l'explosion, est compensée par quelques grains de poudre.

Il était aussi d'usage de tirer les campes.
Les campes que l'on rencontre encore de temps en temps, sont des sortes de petits canons posés au sol, la bouche en l'air, remplis de poudre et reliés entre-eux par une trainée de poudre, une fois la mise à feu effectuée, les tirs déclenchent une pétarade dont le bruit va croissant selon le calibre de la campe... qui parfois fait éclater les carreaux.

Les campes remplaçaient les anciennes salves d'honneur tirées lors des fêtes, tradition qui s'est toutefois perpétuée chez les seuls Francs Arquebusiers à Visé et lors des processions des marcheurs de l'Entre sambre et Meuse.

De1897 à 1902, la compagnie participe aussi à Liège au cortège à Saint Walburge en hommage aux héros de 1830, on n'en trouve plus trace plus tard jusqu'en 1905 et 2005 lors des cortèges patriotiques à Bruxelles

 

Vers le 20e siècle
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Ecus des arquebusiers et des arbalétriers de Visé
8 euros
contreplaqué de bois + sangle cuir
49 x 32 cm

 

Modèle déposé
©Marc Poelmans

 

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Jouets médiévaux en bois
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Marc Poelmans
Conseiller en Prévention - Coordinateur Sécurité Chantiers Temporaires et Mobiles (agréé AR 25/01/2001)
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les blasons sont dessinés et placés avec l'aimable autorisation de