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à jour:23/06/05------------------------------------------------------
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L'école présentée ici est très particulière car
l'enseignement qui y est donné est unique au monde.
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Cette école est la gardienne d'une tradition de savoir-faire typique de la ville de Liège et de sa tradition armurière.
Aujourd'hui, on parle de regroupements scolaires, de suppression de sections "non rentables" et on raisonne en termes d'enseignement comme en termes d'économie.
C'est un tort et il faut rendre à l'enseignement, et aux enseignants, leurs lettres de noblesse.
L'Ecole Léon Mignon mérite sa place et doit, au même titre que des sociétés prestigieuses, être classée comme patrimoine culturel et immatériel de la Communauté française.
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En 1897, l'école est fondée à
l'initiative de l'Union des Fabricants d'Armes et avec le
concours du Gouvernement, de la Province et de la Ville de Liège.
L'Union des Fabricants d'Armes donnera naissance plus tard à la
Fabrique Nationale
La création d'un école d'armurerie permettait aux patrons
armuriers de disposer d'une main d'oeuvre qualifiée qui trouvait
immédiatement un emploi au sortir de l'école.
C'était une époque où la FN employait des milliers d'ouvriers
et de très nombreux ateliers sous-traitants travaillaient dans
le secteur de l'armurerie
Le nom de Léon Mignon fut attribué à l'école, en hommage à
l'un des plus grands sculpteur du 19e siècle qui réalisa entre-autre le
célèbre Toré, symbole des étudiants liégeois.
Dénommée école d'armurerie à l'origine, elle se donnait pour
but d'inculquer aux élèves les connaissances nécessaires pour
devenir de bons armuriers.
Progressivement, l'école décide de s'adjoindre des sections de
fine mécanique (machine-outils, ajustage), d'arts appliqués (gravure,
bijouterie) et d'horlogerie.
L'horlogerie a malheureusement disparut du programme des cours
aujourd'hui.
C'est une perte de patrimoine culturel et immatériel irréparable.
La gravure a quant à elle été intégrée tout naturellement
puisqu'elle complétait, par une superbe représentation
graphique, une arme de luxe.
La technique de la gravure au marteau et au burin est typique de
l'école liégeoise.
La bijouterie permet aux étudiant de manier les métaux, précieux
ou autres, et beaucoup complètent leur formation par la gravure.
La fine mécanique permet à l'école d'obtenir sur place
l'outillage nécessaire à la fabrication des armes ou utile pour
les graveurs et bijoutiers.
Cette section moins connue mérite très certainement le détour
puisque les élèves sont très qualifiés sur leurs machines
puissantes qui façonnent les métaux et il faut voir avec quelle
application ils sont fiers de montrer leur savoir-faire.
La diversité même de l'enseignement qui y est dispensé rend l'école
unique en Europe et rapidement, sa réputation dépasse nos
frontières, puisquelle a accueilli et continue de compter
de nombreux élèves Français, mais aussi Italiens, Canadiens,
Sud-Africains, Japonais, etc.
En 1984, pour répondre aux normes imposées par l'État, la
ville décide la fusion de l'Institut communal des Industries du
Cuir et de l'Habillement avec l'I.C.E. T. de fine mécanique,
d'armurerie et d'horlogerie.
La nouvelle entité est dénommée « Institut Communal
d'Enseignement Technique Léon Mignon »
Depuis 1997, l'école, au sein du C.E.S. « Léon Mignon »
conserve quatre sections : l'armurerie, la fine mécanique, la
gravure et la bijouterie.
La qualité de l'enseignement qui y est donné assure les jeunes
diplômés de décrocher un emploi dans une entreprise ou comme
indépendant.
Note sur les sections de l'école
d'armurerie (texte de
l'école)
Présentation de l'école sur le site Enseignement
de la Ville de Liège
Le site de l'école Léon Mignon
La section d'armurerie,
la plus connue de notre école, celle qui lui a donné son nom
depuis plus de 100 ans, draine chaque année un nombre important
d'élèves, dont depuis la fin des années '70 une majorité de
Français, tous passionnés par les armes de chasse et de sport.
L'armurerie y est considérée comme un artisanat, privilégiant
habileté manuelle et maîtrise technique.
Trois années, de la 4e à la 6e , sont nécessaires pour obtenir
une qualification professionnelle en armurerie, mais la plupart
des élèves font une 7e année de perfectionnement qui leur
permet en outre d'obtenir le CESS.
Depuis près d'un siècle la section de gravure-ciselure
forme des artisans très prisés et donc très bien rémunérés
- pour leur rareté et leur excellence, surtout en ce qui
concerne la décoration des armes de chasse.
Liée à la bijouterie et à l'armurerie, elle respecte la
tradition de la gravure sur armes, mais s'ouvre également aux
techniques récentes de la machine à graver pilotée par
ordinateur.
Deux années sont obligatoires pour obtenir le certificat de
qualification professionnelle ; toutefois, beaucoup d'élèves étudient
la gravure dès la 3e et se perfectionnent en 7e , obtenant ainsi
le CESS.
La section de bijouterie,
qui allie créativité et respect de la tradition des arts du métal
et du feu, est ouverte à tous ceux qui veulent mettre en
pratique le goût du beau et de la précision.
L'apprentissage de la bijouterie peut se faire en deux ans, mais
pour les plus jeunes il est possible de débuter en 3e année et
d'aller jusqu'à la 7e professionnelle, décrochant ainsi un CESS.
Beaucoup d'étudiants diplômés de l'enseignement secondaire ou
même du supérieur suivent cette formation, qui leur donne l'accès
à une profession des plus intéressantes.
La section d'outillage et de fine mécanique
reste malgré nos efforts la plus méconnue de notre école.
Elle est pourtant indispensable à toutes les autres et est celle
qui permet, dès la fin de la 6ème, d'obtenir le plus aisément
et le plus rapidement un emploi valorisant et bien rémunéré,
car les entreprises ont un besoin urgent de jeunes qualifiés en
fine mécanique, capables d'adaptation et d'autonomie dans leur
travail.
Notre école possède bien entendu le matériel moderne (machines
CNC et pilotées par ordinateur) et les professeurs hautement
qualifiés pour assurer cette formation.
Nous conseillons aux jeunes de commencer leurs études dès la
troisième secondaire, afin d'acquérir au mieux la maîtrise des
machines et des compétences mathématiques et techniques.
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